8MM de Joel Schumacher

"Privé" à Harrisburg, Pennsylvanie, Tom Welles mène une vie banale avec sa femme Amy et leur petite fille. Entre deux filatures pour adultère, il rêve de l'affaire exceptionnelle qui fera de lui un grand parmi les grands. Lorsqu'une richissime veuve lui demande d'enquêter sur le film 8 mm qu'elle a découvert dans le coffre de son défunt mari, Tom bascule dans un univers dont il ne soupçonnait pas l'existence.

Les hasards du blog font se cotoyer une floppée de mauvais films et celui-ci ne déroge pas à la règle.
Il est parfaitement clair que Joel Schumacher s'est pris pour le nouveau William Friedkin, mais son fascisme conservateur lui va mal au teint. Car l'univers (soi-disant) glauque qu'il dresse ici à plutôt tendance à faire rire surtout quand le héros de l'histoire est un Nicolas Cage une fois de plus défaillant, monotone et caricatural - il faut le voir souffrir devant un petit snuff sans prétention.
Quant à la descente au enfers, elle concerne plus le scénario - pathétique - que l'histoire en elle-même : le voyage au bout de l'enfer tant attendu vire à la gaudriole, entre un Joaquin Phoenix ridicule dans son petit T-Shirt moulant, plus coiffeuse que vendeur de porno-bohème (il lit du Truman Capote entre deux clients pervers) et un univers underground qui ne choquerait que ma grand-mère (et encore), avec ses stands de vidéos "déviantes" (Emmanuelle), ses magazines hardcore (The New-York Times, USA Today, Washington Post...) et ses photos pédophiles (sans doute les neveux du réa en pyjama). Sans compter le piège tendu par Cage aux assassin de la jeune fille sur laquelle il enquête : leur demander un réaliser un film avec le terrifiant... Machine !!!
Le Machine en question étant un gros lard tout de cuir vêtu qui terrorise les donzelles. Et de temps en temps, il en tue une.
Quant aux 30 dernières minutes, elles sont à la fois ridicules - les quiproquos qui font que Cage sauve sa peau - et puantes - on balance tout par téléphone à la mère de la victime pour la faire pleurer et avoir un prétexte pour tuer les méchants de l'histoire.
Et dire qu'il existe un DTV intitulé 8mm 2 !!! C'est possible de faire pire ? Il semble y avoir encore de la marge, hélas...