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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 13:00

Le professeur Schneider et son fils partent dans le Lötschental dans les Alpes suisses enquêter sur une découverte scientifique qui pourrait remettre en question toute la filiation de l'espèce humaine...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/67/27/95/19076782.jpgDialogue imaginaire entre l'un des scénaristes et l'un des producteurs/distributeurs (contient néanmoins des spoilers) :

- On a eu une super idée de film ! Du genre action et horreur ! En fait, c'est des gars, y partent en forêt et après un accident de voiture, ils se retrouvent perdus, loin de tout et sont attaqués par...

- Ok coco, mais, bon, c'est pas du déjà vu, ça ?

- Oui, mais dans notre idée, c'est des scientifiques et...

- Des scientifiques ? Mouais...

- Oui, des gars qui sont venu faire des fouilles et ça tourne mal...

- Des fouilles ?

- Ok, en fait, c'est des sortes d'anthropologues...

- Pas vendeur, ça... Trop compliqué. Et le casting ?

- Alors : Philippe Nahon en professeur, Lorànt Deutsch qui joue son fils et Sara Forestier en paléontologue...

- Sara Forestier... en paléontologue ???

- Oui-oui, elle est très bien, on y met des lunettes, tout de suite ça fait sérieux.

- Et Deutsch en fils de Nahon ???

- Oui, oui, et il a eu une aventure avec Sara Forrestier...

- Lorànt Deutsch est sorti avec Sara Forestier !!!

- Non, non, dans le film... mais il est fâché avec elle et y'a une super tension... sexuelle... entre eux. Et y'a aussi Dominique Pinon.

- Ménage à trois ???

- Non, il fait un randonneur. Avec sa gamine et sa belle-mère.

- Et il emmène sa belle-mère en randonnée ???

- Non, il s'est remarié, c'est la belle-mère de sa fille.

- Ah. Ok... Et ça se passe où, tout ça ?

- Alors... en Suisse...

- Ils vont faire des fouilles archéologiques en Suisse ??? Et pourquoi pas dans le 93 pendant qu'on y est !!!

- Oui, parce qu'en fait, tout part des Tchagatta...

- Les quoi ???

- Les Tchagatta... C'est des personnages de légende... peut-être des esprits ou des Roumains qu'ont fuit la France, on sait pas mais on s'en fout...

- Donc, si je résume, Nahon, Deutsch et Forestier sont des scientifiques qui vont faire des fouilles en Suisse en compagnie des randonneurs et qui sont attaqués par des... Tchagatta ?

- En fait, non. Et Nahon meurt au tout début. Dans un accident de voiture.

- Comment ça : "non" ? Et puis c'est quoi cette histoire de Nahon qui meurt dès le début ?

- Les Tchagatta, c'est pour justifier le contexte peu amical et effrayant de la Suisse...C'est pour faire monter la tension. Ouais, parce que sinon, la Suisse, c'est pas trop flippant.

- Ah, ouais... En gros, c'est du thriller scientifique francophone avec LE scientifique qui meurt au début... Mouais. Mais, dans ce cas, ils sont attaqués par qui ?

- Ben, donc, c'est là, justement, le coeur du film : comme c'est des scientifiques, on avait pensé qu'en Suisse, ils allaient faire une découverte stupéfiante qui allait changer l'histoire du monde...

- Rien que ça... C'est un peu Indiana Jones chez les Picaros votre truc... Donc, ceux qui les attaquent, c'est les méchants scientifiques conservateurs qui veulent rien lâcher de leurs idées poussiéreuses, c'est ça, non ? Et les Tchagatta, c'est juste pour faire bien sur l'affiche, genre "y'a des monstres dedans, venez" mais en fait, y'en a pas...

- Oui et non... Ça pourrait être une piste mais c'est pas le coeur du film...

- Mais alors, c'est quoi, ce coeur ?

- Alors... les héros, c'est des scientifiques et en faisant des recherches dans la région, ils trouvent des grottes préhistoriques, des objets, des sépultures et tout et tout... mais plus récents que ce qu'on a toujours cru...

- Et donc ?

- Ben, en fait, notre théorie, c'est que...

- Bon, ok, je commence à cerner votre truc, ça a l'air sympa, un peu casse-gueule mais sympa. Le reste, le côté historique et tout le bordel, j'y capte que dalle donc je vous laisse faire. Budget ?

- Ben, le plus coûteux, c'est le maquillage des hommes préhistorique...Notre pote réa a bossé sur Jurassic Park et...

- Des hommes préhistoriques ? D'abord, dans Jurassic Park, y'a pas d'hommes préhistoriques... Ah, mais, attendez : vous voulez faire dans le flash-back historique, pour expliquer au spectateur et tout... Comme au début de Jurassic Park, avec la mouche et tout, alors ! Ok coco, mais pas trop long les flash-back...

- Bon, alors,... justement... c'est pas des flash-backs...

- Comment ça ?

- Ben... notre idée, c'est que les scientifiques, ils se font attaquer par des hommes préhistoriques...

- ...

- C'est ça, notre théorie : en Suisse, y reste des hommes préhistoriques et ils s'attaquent à des scientifiques qui ont eu un accident de voiture dans une région perdue...Alors, après, y fuient, y'en a qui meurent mais au dernier moment, les survivants croient être sauvés par un bûcheron mais en fait non, parce que le gars, il est dans le coup...

- Dans le coup de quoi ?

- En fait, il est de connivence avec les préhistos parce qu'il y a une famille dans le coin qui veille sur eux comme dans un zoo et en fait, ils les fournissent en filles pour qu'ils puissent perpétuer leur race... Donc, à la fin, tout le monde meurt sauf une personne et y'a une sorte de début d'histoire d'amour entre la survivante et un des préhistos...

- ... Écoute, coco, je vais être franc : personne ne vous laissera jamais tourner ça parce que personne ne mettra jamais ses billes là-dedans parce que personne n'ira jamais voir ça au cinéma. Tu m'aurais dit : "des scientifiques sont attaqués par les fantômes de De Gaulle, Pompidou et Mitterrand", j'aurais trouvé ça plus crédible...

- Ben, en fait, le truc, c'est qu'on cherche pas un producteur...

- Comment ça ?

- Ben, le film est déjà tourné...alors on a besoin d'un distributeur...

- Mais qui vous a produit ???

- La Fabrique de Films...

- Oh, putain ! J'ai des potes là-bas ! Avec vos conneries, va falloir les reclasser... Mais, dis-moi, puisque tout est déjà tourné, c'est quoi, le titre du film ?

- Humains.

- Ah ouais. Logique. Oh, putain, t'as vu l'heure ? Bon, ben, j'vous dis pas bonne chance, hein...

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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 13:00

Un moine et un prêtre mercenaire sont à la recherche d'un nécrologiste dans un village où les morts renaissent de leurs cendres...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/73/90/39/19220590.jpgUn film original que voilà... Mix réussi entre reconstitution d'une sombre époque - ça rigolait pas en ces temps-là - et thriller fantastique (are you sure ?), Black Death conte les déboires de personnages à la Foi un peu trop mal placée. Chrétiens, les mercenaires cherchent noises à une belle sorcière (Carice Van Houten, toujours parfaite) qui cache bien son jeu. Le film recelle quelques séquences bien flippantes qu'il serait dommage d'ici déflorer (allez, juste une : le "retour" de la fiancée du moinillon !) et la violence y est bien plus pesante et crédible (on souffre à l'écartellement d'un des personnages principaux) que celle d'un autre film historico-quelque chose - lui aussi bien tourné - le Centurion de Neil Marshall. Le final laisse un peu sur sa faim, (en même temps, c'est largement supérieur au catastrophique Triangle !) la faute au monologue un peu explicatif de Langiva (Carice, toujours elle). Mais le mélange des genres fonctionne et c'est tout bénéf' pour le spectateur en demande de frissons d'une autre époque... Inédit chez nous, le film est dispo en blu-ray aux UK.

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 13:00

 

Saw de James Wan

 

Deux hommes se réveillent enchaînés au mur d'une salle de bains. Ils ignorent où ils sont et ne se connaissent pas. Ils savent juste que l'un doit absolument tuer l'autre, sinon dans moins de huit heures, ils seront exécutés tous les deux...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/35/46/08/18397787.jpgFilm inaugural d'une série qui allait marquer les années 2000, Saw premier du nom est un téléfilm (ou DTV, au choix) sympathique basé sur un concept simple : trouver les pièges les plus tordus de manière à torturer une flopée de personnages - et de spectateurs. Tourné en 18 jours, dans des décors très sitcom, le film doit essentiellement sa renommée à ses pièges machiavéliques  et  à son esthétique glauque ("une couleur qui fait partie du champ chromatique vert"), deux éléments ostentatoires qui deviendront une marque de fabrique telle, que de nombreuses série B pilleront à loisir ce premier film afin d'en proposer des relectures généralement gratuites et bancales quand ce ne sont pas les producteurs eux-mêmes qui useront et abuseront de la Saw touch pour faire vendre le moindre petit film horrifique en modifiant esthétiquement son affiche ou en mentionnant la présence d'un technicien quelconque ayant bossé sur la franchise en devenir. On aime ou on aime pas mais malgré l'aspect foutraque de l'ensemble, c'est divertissant à défaut d'autre chose.

 

Saw II de Darren Lynn Bousman

 

Chargé de l'enquête autour d'une mort sanglante, l'inspecteur Eric Mason est persuadé que le crime est l'oeuvre du redoutable Jigsaw, un criminel machiavélique qui impose à ses victimes des choix auxquels personne ne souhaite jamais être confronté. Cette fois-ci, ce ne sont plus deux mais huit personnes qui ont été piégées par Jigsaw...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/35/62/56/18446517.jpgVoilà. C'est fait : Saw fut un succès tel qu'une suite ne pouvait être évitée. D'où la surenchère qui vire cette fois clairement à un mix indigeste en télé-réalité et sitcom. On sent la volonté de ne pas évoluer d'un iota (y compris et principalement du point de vue budgétaire, le film précédent ayant multiplié par près de 50 sa mise de départ !!!) et d'en rajouter dans le gore gratuit. Résultat : on a affaire avec un bon gros nanar, situation qui ne s'arrangera guère, notamment sous l'ère Bousman...

 

 

Saw III de Darren Lynn Bousman

 

Le Tueur au puzzle a mystérieusement échappé à ceux qui pensaient le tenir. Pendant que la police se démène pour tenter de remettre la main dessus, le génie criminel a décidé de reprendre son jeu terrifiant avec l'aide de sa protégée, Amanda...

 

http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/medias/nmedia/18/62/82/23/18699475.jpgLa série Saw se poursuit et la qualité n'augmente pas. On y ajoute une victime "repentie" qui prête main forte au mourant (?) Jigsaw et le tour est joué : plus c'est grandiloquent, mieux ça passe... Il n'y a déjà plus d'idées (soyons honnêtes : il n'y en avait déjà pas beaucoup dès le départ de la série) et niveau scénar, c'est le calme plat.
Quant à la mise en image de Bousman, c'est du clip ultra-découpé, sans aucun intérêt cinématographique (laissez ce type de montage hystérique à Tsukamoto, les gars !).
Reste la curiosité de découvrir à quelle sauce chaque victime sera mangée.
C'est peu.

 

Saw IV de Darren Lynn Bousman 

 

Le Tueur au puzzle et sa protégée, Amanda, ont disparu, mais la partie continue. Après le meurtre de l'inspectrice Kerry, deux profileurs chevronnés du FBI, les agents Strahm et Perez, viennent aider le détective Hoffman à réunir les pièces du dernier puzzle macabre laissé par le Tueur pour essayer, enfin, de comprendre. C'est alors que le commandant du SWAT, Rigg, est enlevé...

 

On prend les même - ou presque - et on recommence. Toujours pas d'idées à part quelques tortures inventives qui prouvent à quel point les scénaristes de cette série ont l'esprit ambiguë : Jigsaw est montré sous son meilleur jour, en mari aimant et futur papa presque gâteau... histoire de justifier ses tortures expérimentales qui finissent par ne plus procurer aucun plaisir coupable tant elles semblent complaisantes... Tout ça sent très mauvais (on est à l'opposée d'un psychopathe comme l'est Dexter, par exemple) et les gros comme les laids constituent l'ensemble des victimes d'un tueur déroutant. Mort, pas mort... C'est lassant car il faut attendre la fin du film pour espérer un embryon de réponse... qui ne viendra pas et renvoie au film suivant comme c'était le cas lors 3. Coquille désespérément vide, à la mise en scène juste digne d'une mauvaise série tv américaine (mais toujours supérieure, hélas, à ce qui se fait généralement à la tv française), Saw IV sent le bâclé à plein nez avec ses explications alambiquées qui cherchent désespérément à justifier l'injustifiable dont cette scène d'autopsie - bravo les sfx - gratuite qui servit de teaser polémique à sa sortie.

 

Saw V de David Hackl 

 

Dans ce nouveau volet de la saga Saw, il semble que Hoffman soit le seul héritier du pouvoir du Tueur au puzzle. Mais lorsque son secret risque d'être découvert, il n'a pas le droit à l'erreur et doit éliminer chaque menace. Les pièges vont se multiplier pour se refermer, inexorablement, en déclenchant autant de frissons que de cas de conscience...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/66/80/75/18999146.jpgSincèrement, je n'y comprends plus rien et me suis endormi sur la fin - j'écoutais encore les dialogues mais j'avais les yeux fermés. En fait, Saw V, c'est un mix improbable entre L'Inspecteur Derrick et Fort Boyard ! Jigsaw qui balance les énigme à la tv, c'est le Père Fouras ; l'action, malgré ce montage toujours insupportable, se réduit à des ouvertures et fermetures de portes, à des déambulation dans des couloirs subtilement "glauquifiés". Et les énigmes débouchant sur d'énièmes scènes de tortures renvoient aux épreuves de la fameuse émission de France 2 ! J'ai bien cru qu'à un moment, Passe-Partout allait débouler pour récupérer les clés...

C'est peu dire qu'on s'ennuie. Le concept est étiré au maximum de ses possibilités tout comme le mystère du fonctionnement des tortures. Qui gère quoi et comment.

Il est hallucinant de voir où l'appât du gain conduit - et je ne parle pas des personnages de Saw mais bien des producteurs de cette série (TV ?). Lessivée, l'idée de départ n'est donc plus que l'ombre d'elle-même et même Jigsaw (Tobin Bell - lui, il est grillé au ciné, malgré son talent) ne parait plus effrayant. Le voilà en moralisateur. Certes, sa morale est particulière (le meurtre est vulgaire ; seule la torture est digne) mais c'en est trop.

Au suivant !

 

Saw VI de Kevin Greutert

 

L'agent spécial Strahm est mort, et le détective Hoffman s'impose alors comme le légataire incontesté de l'héritage de Jigsaw. Cependant, tandis que le FBI se rapproche de plus en plus dangereusement de lui, Hoffman est obligé de commencer un nouveau jeu qui révélera enfin quel est le véritable grand dessein derrière les machinations de Jigsaw...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/71/78/50/19173232.jpgAprès 6 films, qu'en dire de plus ? Le seul et unique intérêt ne réside plus que dans l'imagination des scénaristes quant à l'inventivité des jeux de morts. Le reste, c'est le néant. A moins d'être pervers et de s'offrir un marathon Saw, impossible de se souvenir de tous les faits qui se sont déroulés depuis le début et qui sont censés nous aider à comprendre quelque chose dans ce bordel. Et moins John Kramer est présent, moins cette série a de l'intérêt...

Au suivant...

 

 

Saw 3D de Kevin Greutert

 

Alors que la bataille fait rage autour de l’héritage terrifiant du Tueur au puzzle, un groupe de survivants s’associe et fait appel à un autre rescapé, Bobby Dagen, une sorte de gourou. En croyant trouver de l’aide, ils vont vivre le pire. Bobby cache d’effroyables secrets. Une vague de terreur sans précédent va surgir…

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/78/95/96/19534560.jpgDernier épisode (ouf) d'une série de film qui, qu'on le veuille ou non, laissera une trace dans le début des années 2000, Saw 3D est conforme à ce qui s'est fait jusqu'à présent en cela qu'il n'est ni meilleur ni pire que les 6 autres opus. Certains pièges sont machiavéliques (le coup des crochets dans les pectoraux qu'un faux survivant va devoir expérimenter pour de bon), d'autres sont totalement irréalistes (la crémation finale dont le montage aurait sans doute  nécessité bien plus qu'un seul homme pour la construire) ; la mise en scène est légèrement - à l'exceptions des effets 3D - moins spectaculaire que celle de Bousman (qui, en même temps, n'était qu'une succession d'effets clipesques) ; quant au scénario, si tout devient un peu plus clair, la conclusion du film (et donc de la franchise) tombe désespérément à plat avec son retournement de situation à deux balles. Une malhonnêteté de plus dans une série qui, malgré son aspect ludique, n'a cessé de jouer sur le voyeurisme du spectateur et de tricher complaisamment (rêves, hallucinations, twists...) ce qui eut pour conséquence d'essorer un concept qui n'aurait finalement nécessité qu'un seul bon film. The game is over.

 

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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 13:00

Un avion chargé d'armes explose au dessus du Golfe de Guinée. Une escort girl est assassinée dans un parking parisien. Plusieurs milliers de kilomètres séparent ces deux événements et pourtant...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/72/92/84/19187448.jpgLe seul vrai défaut de ce film est sa scène d'introduction : un avion qui explose. Il faut dire qu'avec un budget estimé à 4 millions d'euros (un cinquième du budget moyen de la moindre petite comédie américaine), difficile - sans doute - d'obtenir mieux. dans des délais serrés. Mais le détail est anecdotique. Le reste, c'est du pur, du grand cinéma de genre à la française. Comme une remise à neuf des brillants polars français des années 70. Il n'y a rien à jeter dans cette affaire d'état. Tout est millimétré, chaque cadre est bien pensé. L'économie du film est fantastique. On se régale à chaque seconde de métrage. Du cinéma de genre décomplexé comme si Olivier Marchal abandonnait quelques instants ses errements psychologiques parfois un peu lourds et languissants (même si Marchal est lui aussi un des solides moteurs du renouveau du policier à la française) pour proposer un pur polar jouissif et violent, presqu'aussi documenté et réaliste que 36 et MR 73. Et puis entre la composition magistrale de Dussollier en entremetteur politique et le personnage effrayant de froideur incarné par Frémont, il y en a pour tous les goûts en matière de gangsters, les uns en cols blancs, les autres en gants noirs. Bravo, Valette.

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 13:00

Dans un monde où un terrible virus a contaminé la population, un couple en fuite tente de trouver une zone où se réfugier...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/65/26/49/18867091.jpgLe problème avec les premiers films de genre français, c'est qu'il est souvent question de rodage ou d'essai. Du coup, à l'image de ce Mutants, on a droit aux clichés habituels car le réalisateur et le scénariste (deux postes ici assurés par Morley lui-même) se testent pour voir s'ils sont capables de mettre en image leurs fantasmes... C'est légitime mais un peu fatigant, à la longue. Bien entendu, Mutants est loin d'être un navet. C'est un agréable film d'horreur (bien gore) dont le grand point positif réside dans son décors principal : le sanatorium Martel de Janville, immense bâtiment situé près de Chamonix et destiné autrefois à accueillir les victimes militaires de la tuberculose. Désaffecté depuis 2006, cette bâtisse symbolise un peu l'Overlook Hotel de David Morley. Le problème, c'est que le réalisateur, à partir du moment où il l'utilise, ne parvient pas à signer autre chose qu'un film de couloirs (sans parler de ces personnages qui ne débarquent dans l'histoire que pour servir de chair à canon), là où le Fritt Vilt de Roar Uthaug, avec son hôtel perdu dans la montagne se montrait bien plus angoissant. Et puis c'est bien beau de vouloir tourner un film de zombies à la française - je suis le premier à vouloir en réaliser un ! -, encore faut-il que l'histoire en vaille la chandelle. Or, ce n'est certainement pas le cas de ce Mutants qui ne fait que réutiliser de la matière pré-existante (ces mutants qui ressemblent... à des mutants de cinéma, mille fois vus, déjà). Ok, Morley sait filmer, sait créer ambiance et tension. Ne lui reste plus qu'à écrire une histoire réellement originale ou se trouver un vrai scénariste.

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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 13:00

Quatre détenus partagent la même cellule. Ils découvrent un jour, derrière une pierre descellée, le journal d'un prisonnier enfermé au début du siècle...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/00/02/59/21/p2.jpgLe premier film d'Éric Valette frappe fort. Maléfique est en effet une bien belle réussite dans le domaine du fantastique à la française. Ici, tout se passe dans le huis-clos d'une cellule de prison. Et jamais l'ennui ne pointe le bout de son nez grâce à une écriture fluide, une interprétation quasi-parfaite (la palme allant à Cornillac qui ne sombre jamais dans le ridicule malgré un rôle casse-gueule) et une mise en scène sobre mais inspirée. On regrettera peut-être un début d'essoufflement lors des 20 dernières minutes et un final un peu trop "Twilight Zone" mais, après tout, le film faisant partie de ceux produits par Bee Movies, le résultat aurait pu être autrement plus catastrophique (on repense notamment à Jeux d'enfants de Tuel). Une réussite, donc, dûe notamment à son absence de cynisme ou de mépris envers le fantastique (tare de nombreux film de genre français qui croient bien faire en vomissant leur cinéphilie américaine et en usant uniquement du second degré) et son acceptation du côté magique des choses.

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 13:00

Quatre personnes acceptent d'être les cobayes d'une expérimentation scientifique. Elles vont découvrir peu à peu qu'elles sont en fait les sujets d'un programme gouvernemental classé top secret...

 

http://download.gameblog.fr/images/blogs/480/28437.jpgQue se passerait-il si... The Killing Room, comme Cube, la licence Saw ou encore Hunger, exploitent le filon cinématographique  de l'expérimentation humaine, prétexte à toute sorte de débordement (Saw, Hunger...). Ici, on prend quatre civils à qui on fait miroiter 250$ pour devenir des cobayes. Sauf que les choses ne vont pas se passer comme ils le prévoient puisque à défaut de médicament à tyester pendant 8 heures, il va être question d'endurer des sévices psychologique entraînant la mot progressive - mais brutale - de trois d'entre eux... Qui deviendra l'élu et dans quel dessein, voilà la question à laquelle la démonstration imaginée par Jonathan Liebesman (auteur de l'agréable The Texas Chainsaw Massacre: The Beginning) tente de répondre. Que reprocher au film ? D'être un peu longuet, d'utiliser le personnage de Chloë Sevigny en tant que caution explicatrice et, finalement, de donner des réponses qui semblent bien légères en comparaison de cette expérimentation surdimensionnée. Plus sérieux, honnête et crédible (jusqu'à un certain point) que Saw ou les séquelles de Cube mais bancal et frustrant malgré tout.

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 13:00

Après une soirée bien arrosée, un groupe d'amis est réveillé par d'étranges lumières dans le ciel. Ils découvrent avec horreur de gigantesques vaisseaux extraterrestres surplombant les métropoles du monde entier.

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/79/29/37/19590413.jpgDe toute évidence, Skyline est un téléfilm. Tourné essenciellement dans l'appartement de l'un des réalisateurs,  le film se la joue huis-clos science-fictionnel pour pouvoir économiser suffisamment d'argent afin de finaliser les séquences les plus spectaculaires. Mais outre son aspect B un peu cheap (les SFX font très "synthèse"), Skyline est-il un navet ? Non, loin de là. Malgré un rythme qui ne décolle que lors des dernières minutes du film à l'exception d'une ou deux séquences (la fuite avortée et l'attaque aérienne), une photo assez laide et des errements scénaristique, le film des frères Strause reste assez divertissant et même assez prenant pour peu que l'on se laisse prendre par le récit en jouant le jeu auquel on nous invite : être les témoins d'une attaque extra-terrestre depuis un appartement "idéalement" placé. Espérons simplement que les nombreux défaut (la fin, sombre à souhait, voir surgir un ultime rebondissement qui fout tout en l'air) de cet épisode de série tv qui n'existe pas (encore) ne noirciera pas le tableau de la résurgence d'un genre (ré)amorcé par Cloverfield puis District 9 suivi (d'une certaine manière) par Avatar puis Monsters en attendant Super 8 et Battle : Los Angeles et pourquoi par le 3ème film X-Files...

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25 décembre 2010 6 25 /12 /décembre /2010 13:00

Will Dormer, un policier expérimenté et désabusé, est envoyé en Alaska pour enquêter sur le meurtre sordide d'une adolescente. Lui et ses hommes montent une embuscade et repèrent le tueur, mais celui-ci parvient à s'enfuir. Will le prend en chasse mais le perd de vue dans l'opaque brouillard. Il voit une ombre qui pointe une arme à feu et tire...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/00/02/50/25/pho1.jpgQuel dommage que le film (remake d'un film norvégien que je n'ai pas encore vu) se focalise sur ses deux stars (Pacino et Williams, assez sobres) plutôt que sur la fliquette surdouée (Hilary Swank, rendue trop secondaire par le script) et ses méthodes pour résoudre deux énigmes finalement pas très passionnantes puisque l'une est un accident (pas très crédible) et l'autre se dégonfle rapidement.

Reste quelques séquences mémorables, comme la course-poursuite sur les troncs d'arbres (même si on ne croit pas une seconde que les deux vieux soient encore capables de  courir à ce rythme...) et l'atmosphère de l'Alaska. Le reste, c'est un polar finalement très classique qui tente de lorgner sur les cadors du genre sans y parvenir. C'est solide, mais c'est tout. Un peu à l'image d'un Nolan qu'on a tendance - à mon goût - à sur-évaluer.

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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 13:00

Une jeune américaine accouche d'un bébé monstrueux et meurtrier qui, dès qu'il ouvre un oeil, assassine médecin et infirmières...

 

http://cinechange.com/wp-content/uploads//2009/09/itsalive.jpgRegarder It's Alive aujourd'hui, c'est faire un gros effort de remise dans le contexte de l'époque. Car le film a énormément vieilli. Si le concept est "sympa", la mise en scène et en image est très laborieuse. Et le film manque cruellement de rythme. Y compris pour un film de cette époque.

Cependant, le récit est suffisamment prenant pour que l'on veuille bien suivre les exactions du monstre (pas toujours très logiques) et le final dans les égouts ainsi que l'ultime réplique (un autre bébé du même type est né dans une autre ville des USA !) récompensent notre patience.

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