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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 13:00

Depuis l’idylle de Gyptis et Protis jusqu’aux temps de Gaston et Zizou... L’histoire de MARSEILLE comme vous ne l’avez jamais lue !

 

http://carolinesury.fr/img-CS/ed-marseillequellehistoire.jpgC'est concis (de la Préhistoire à nos jours), c'est écrit clairement mais de manière réfléchie (pas d'humour malvenue, des faits et rien que des faits) et objective (le clientélisme de date pas d'hier, ) et on y apprend pas mal de choses. Thomazeau revient aussi sur certains mythes (la Marseille indépendante et autonome n'a jamais véritablement existé si ce n'est pendant les quelques année du règne du premier consul Charles de Casaulx en 1591), sur certains clichés (la faute - entre autres - à de nombreux écrivains dont Marcel Pagnol, un peu égratigné au passage) et aussi sur certaines déformations historiques qui donnent à Marseille une image soit trop négative (la fameuse rue de la République - ex-rue impériale, car percée sous Napoléon III -  a toujours été maudite et sa mise en oeuvre, malgré sa beauté toute hausmanienne, témoignait de l'emprise parisienne - déjà ! - sur Marseille et constitua à la fois le plus grand chantier de l'histoire de la ville mais aussi de France, requérant 20 000 hommes, et l'une de ses plus grandes injustices, qui vît des dizaines de milliers d'habitants expropriés) soit trop positive (sa mixité sociale, certes unique en France, mais bien souvent mise à mal ; son clientélisme politique). On y apprend comment les forts Saint Jean et Saint Nicolas ont été construits sous Louis XIV avec les pierres issues... de la muraille qui protégeait la ville, franchie (et donc détruite) par le Roi. Une humiliation de plus. On se délecte de (ré)apprendre l'histoire de grandes familles et personnages locaux qui ne parlent plus aujourd'hui à la jeunesse que sous la forme de noms de rues et de stations de métro...

Une histoire sidérante, donc, bien à l'image de celle ville à la fois extraordinaire et insupportable, que l'on peut tout à la fois aimer détester profondément. A lire, relire et re-relire !

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 13:00

Marseille-Provence 2013 Capitale européenne de la culture constitue un défi historique. Boris Grésillon témoigne ici de cette formidable aventure pour nous permettre de comprendre et d'analyser ce projet culturel, ses acteurs et ses lieux, ses enjeux et les défis qu'il représente.

 

http://myboox.f6m.fr/images/livres/reference/0017/10/un-enjeu-capitale-marseille-provence-2013-boris-gresillon-9782815902205.gifBonne année à tous !

2013, justement, qui voit Marseille devenir Capitale Européenne de la Culture. Quoi, Marseille, cette cité phocéenne de 2600 ans, qui fut une ville-sans-nom pendant la Révolution, avec son environnement populaire (sous-entendu : "la populace"), sa saleté, ses syndicalistes, son Ohème, sa violence, ses immigrés, sa pègre, sa corruption, son Pastis, sa peste de 1720, ses canons tournés vers elle-même par le Roi Soleil... Marseille, donc, désormais Capitale Européenne de la Culture ??? Mais où va t-on, ma bonne dame ? Et pourquoi pas accueillir la Coupe du Monde de football à Châteauvieux-les-Fossés (plus petite commune de France avec ses 7 habitants) ??? La Culture (entendez : la "culture classique", celle des belles oeuvres de l'Europe du Nord, de l'Occident) n'est-elle pas l'apanage des riches ???

Plus sérieusement, Boris Grésillon propose un travail universitaire de grande qualité, rehaussé par les interventions passionnantes de Jean Viard (sociologue), Jacques Pfister (président de la Chambre de commerce et d’industrie) ou encore Bernard Latarjet (instigateur et programmateur du projet). L'auteur est objectif, pointe les points faibles (Marseille, ville pauvre et sous équipée culturellement, ne pouvait se passer de cités plus riches et rodées telles Aix-en-Provence ou Arles) comme les points forts (le potentiel culturel de la ville est immense - quelle histoire ! -, ne reste qu'à savoir l'exploiter) et retrace l'historique des Capitales de la Cultures - dont le modèle le plus souvent cité demeure Lille (alors qu'on a bien vite oublié Avignon et Paris) - et le champ des possibles qui s'ouvre enfin avec Marseille Provence 2013.

Car gagner ne suffit pas. Quand Marseille se lance dans la bataille, c'est aussi parce que la ville a perdu - injustement - l'organisation de la coupe de l'America. De cette défaite (Marseille a grand besoin d'évènements populaires et fédérateurs et le foot ne suffit bien évidemment pas) né le désir de la victoire même si certains avancent le fait que, justement, on ne gagne pas le titre de Capitale Européenne de la Culture : on le devient. D'où la réflexion de Latarjet après la victoire : "On a gagné. C'est le début des emmerdes".

Mais croire que Marseille partait les bras croisé serait une erreur. Car la ville a gagné - à l'unanimité - son titre face à Lyon, Toulouse et Bordeaux. Des poids lourds, certes, mais aux candidatures peut-être plus classiques, plus mécaniques... Le comité voulait quelque chose de nouveau, un pari culturel, une ville à laquelle le titre bénéficierait comme jamais... Marseille surprend. L'un des arguments qui ressort des divers entretiens contenus dans l'ouvrage consiste à expliquer que la candidature de MP 2013 a transformé des défauts en qualités. Marseille est pauvre ? Le titre lui donnera la chance de gagner 10 ans de développement (dans tous les domaines). Marseille est sous-équipée ? La candidature marseillaise, si elle gagne, proposera un équipement dont l'ensemble sera unique en Europe. Marseille est isolée ? Alors, la Provence viendra la soutenir (un grand pas vers la métropole). Et une telle candidature requiert des soutiens concrets, de véritables engagements et pas des "promesses de campagne". Résultat : si la machine a mis du temps à se mettre en marche (le temps de réunir l'argent et mettre à peu près tout le monde d'accord), si des retards ont été pris (même si des  locomotives culturelles comme le MuCEM, le FRAC, le Château Borély ou le Palais Longchamp ne seront accessibles qu'en juin, on oublie que la piétonisation du Vieux-Port - un projet qui ne faisait certes pas partie de la candidature mais arrange fortement les affaires des organisateurs qui veulent une ouverture en janvier 2013 populaire et festive - a pris 8 mois au lieu des 12 prévus...), si la communication s'est sérieusement engagée dans les dernières semaines (non pas par négligence mais de manière ce que le soufflé ne retombe pas d'ici le 12 janvier), Marseille Provence 2013 est désormais en ordre de marche. Et si les organisateurs et les acteurs culturels ont fait leur boulot, alors les marseillais seront présents. Et le succès, au rendez-vous.

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 13:00

Le principe de Peter plonge tout lecteur dans l'émerveillement, en lui faisant découvrir qu'un patron, un chef de service peuvent être moins compétents qu'il ne le suppose et que, malgré cette incompétence, ils ont pu s'élever très haut dans l'échelle sociale. Il en vient alors à se poser la question : et moi, et moi, et moi ?

 

http://lh3.ggpht.com/_YNIjbC6SMSg/THqHrORJJxI/AAAAAAAAAPU/AfabYA-ZCFk/s1600/Le+principe+de+Peter.jpgLe principe de Peter est le suivant : un individu placé à un échelon trop élevé dans une hiérarchie atteint ce que les auteurs de ce livre, publié à la fin de années 60 (d'où son côté conservateur et réactionnaire mais pas détestable en soi), nomment son niveau d'incompétence. Un niveau trop élevé pour les capacités réelles de cette personne qui, pour le bien de tous et, en tout premier lieu, du sien propre, aurait mieux fait de refuser. Car, toujours selon les auteurs, tout individu atteignant son niveau d'incompétence ne peut exprimer pleinement ses capacités et empêche donc son poste d'atteindre les objectifs qui sont les siens. Le tout exprimé sans langue de bois.

Au delà du débat théorique (en forçant les individus à ne pas trop s'élever dans une hiérarchie lambda, la Société ne passerait-elle pas à côté d'un élément majeur ?), le livre, qui enfonce souvent des portes ouvertes ou prétend qu'il n'existe aucune alternative à la théorie, paraît, dans sa facture éditoriale, se placer dans la catégorie des ouvrages plus ironiques et caustiques que réellement sérieux. Il est évident, à la lecture, que nombre de théories sont trop délirantes (l'énoncé des divers concepts de Peter...) pour être à la fois crédibles et utiles. Alors quoi ? Serions-nous face à un hoax (plus qu'un OVNI) littéraire qui ressort régulièrement dans la presse, sur les plateaux télé et sur le net ? Ou s'agit-il véritablement d'un ouvrage sérieux - ce qui n'empêche pas l'usage de l'humour, aussi acide soit-il - aujourd'hui un peu désuet (et surtout réac) même si l'expérience professionnelle démontre un peu plus chaque jour que, oui, certains individus, brillants par ailleurs, sont incompétents aux postes dont ils ont hérités naturellement (réussite indéniable à un échelon inférieur) ou pour lesquels ils ont été pistonnés ?

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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 13:00

Le monde et la vie en chiffres : statistiques, énigmes, calculs, records classés en vingt rubriques (vie quotidienne, histoire, physique-chimie, sports, cosmologie...). Des nombres pour déchiffrer le monde et le rendre accessible... au plus grand nombre.

 

51Pe8MzvcwL. SL500 AA300Le meilleur des nombres, c'est une compilation d'informations où le chiffre est roi. D'un problème de maths bien moins évident que ce qu'on croit, en passant par la vitesse que mettrait un pou (!) pour rejoindre Paris à la vitesse d'un cheveu qui pousse (!!), jusqu'aux inusables puissances vulgarisée à l'aide d'anecdotes plus ou moins véridiques (certaines sources font un peu tiquer, comme Télé Loisir ou Elle !) mais toujours justes mathématiquement, l'ouvrage de Fabrice Devos traverse l'espace et le temps tout en rendant palpable le tourbillon numérique qui nous entoure. Souvent fascinante, toujours facile d'accès (à un ou deux problème épineux près), cette mini-somme (le bouquin n'est pas bien épais et les polices tiennent plus du 14 que du 12) est destinée à tous les curieux qui s'émerveilleront devant ce vertigineux voyage au pays des nombres.

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 13:00

La France du piston...

 

http://media.leslibraires.fr/media/attachments/large/9/9/3/000353993.jpgLe livre s'ouvre lui-même sur une histoire de piston : celle des deux auteurs... 20 ans plus tard, ce même piston - so Frenchy -  aidera Claude Askolovitch à devenir un "Sarko boy", lui sans qui la lutte anti-antisémite (cf. l'affaire Siné) ne serait pas la même... Un peu l'hôpital qui se fout de la charité, surtout de la part d'un membre actif d'une communauté religieuse. Du coup, si Juifs, Auvergnats et Rugbymen font partie des pistonnés - et pistonneurs - de premier plan, on a du mal à vraiment saisir le but du livre. Dénonciation amusante du piston ? Ou ode ironique à peine cachée ? Ceci dit, quand, par exemple,  une directrice d'école parisienne cotée explique que les gens qui remplissent des dossiers ne seront jamais choisi car l'entrée se fait sur recommandation, on perd rapidement le sourire. Tout comme quand on découvre cette déclaration de Philippe Barret, ancien collaborateur de Jean-Pierre Chevènement au ministère de l'Éducation Nationale, qui explique bien des choses : "Ce ne sont pas les bons lycées que l'on demande mais les lycées bourgeois. En fait, tout le monde refuse que son enfant aille là où il y a trop d'Arabes et d'ouvriers. Bien sûr, ça n'est pas dit franchement. Car figurez-vous que ceux qui veulent des lycées "propres" sont souvent les mêmes qui militent à SOS Racisme ! Henry IV, par exemple, est un lycée aussi nul que les autres, pourtant, c'est celui de Nomenklatura, et pas seulement socialiste."

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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 13:00

Stéphane Bourgoin a pu s'entretenir avec plus de soixante-dix de ces serial killers dans les prisons de hauté sécurité du monde entier. Cannibales, comme Ottis Toole ou le pédophile sud-africain Stewart Wilken ; psychotiques, tel Gary Heidnik, dont le cas inspire le personnage de Buffalo Bill dans Le Silence des agneaux ; ou Richard Chase et James Riva, authentiques vampires modernes ; femmes criminelles, comme Martha Beck ou Christine Falling ; tueurs d'enfants à l'exemple de John Joubert et Albert Fish ; nécrophiles et chasseurs de têtes, à l'image de Gerard Schaefer et Ed Kemper qui sert de modèle au Hannibal Lecter de Thomas Harris ; étrangleurs de prostituées à la façon d'Arthur Shawcross, tous expriment les mêmes fantasmes sanglants — et une absence totale de remords.

 

http://www.au-troisieme-oeil.com/img/2_MONDIALE3.jpgUne somme (880 pages). Mais un ouvrage par moment insoutenable par sa description clinique des scènes de crimes ou des crimes eux-même, quand les archives ou les témoignages des tueurs sont disponibles. Stéphane Bourgoin a ainsi effectué un travail de documentation impressionnant, d'une précision impitoyable, allant jusqu'à rencontrer un certain nombre de serial killers en prison. Rien ne nous est épargné et le livre, sans pour autant donner de réponse définitive - ce n'est jamais un ouvrage à charge ou à décharge, Bourgoin ne s'immisçant jamais dans son récit d'un point de vue moral -, donne des pistes concrètes quant aux origines de la naissance de tels individus. Assez éloignés de l'imagerie populaire diffusée par la littérature, la télévision et le cinéma, ces tueurs en série ont tout de même, dans leur quasi totalité, été victime dans leur enfance d'un traumatisme ou de maltraitrances auquels s'ajoute souvent - voire toujours - des carences en matière d'éducation. Ces deux éléments suffisent t-il à faire naître des bêtes telles Albert Fish qui faisait rôtir des enfants avant de les consommer et s'introduisait des aiguilles dans ses parties génitales, ce qui, selon la légende, mis en court-circuit la chaise électrique au moment de son exécution ou encore ce chef de Cartel mexicain qui dévora le coeur de sa victime encore vivante à même la poitrine ou bien encore Richard Chase qui déféqua dans la bouche du cadavre d'une femme dont il venait de boire le sang ? L'ouvrage, à la lecture parfois difficile tant les meurtres commis sont inimaginables, tente d'y répondre. Et ces 880 pages valent le coup d'être lue tant cette "enquête mondiale" constitue un monument de criminologie.

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 13:00

Marc-Édouard Nabe ne publiera plus son journal intime qu'il a brûlé avant de quitter Patmos en 2001. Alors que certains lecteurs sont toujours dans son roman précédent Alain Zannini, Nabe est déjà ailleurs. Nouveau livre, nouvelle écriture ! Printemps de feu bousculera les idées reçues sur le réel et la fiction, car des événements récents de l'actualité mondiale y sont transfigurés dans un « direct » romanesque.

 

http://www.livraddict.com/biblio/couverture/couv10279885.gifMarc-Édouard Nabe est un génie, un de nos plus grands écrivains vivants, si ce n'est le plus grand (vivant donc). Avec Printemps de feu, l'écrivain marseillais nous entraîne dans une folle aventure au coeur d'un Bagdad au bord de la guerre. Entre fiction et réalité, Nabe narre les conséquences du 11 septembre - évènement qu'il avait traité dans Une lueur d'espoir (2001) - sur le Moyen-Orient qu'il admire tant. Toute la culture orientale est évoquée à travers ses portraits d'irakiens, son amour sodomite avec la belle Sherazade, sa rencontre avec un vrai-faux Saddam Hussein, sa déception face au retournement de veste d'un certain nombre d'habitants à l'arrivée des américains ou face à la couardise ridicule des "boucliers humains"... Roman du direct, fougueux et impétueux, Printemps de feu est indispensable et sa mauvaise réception en France (demandez aux torchons critiques du type les Inrocks) résume bien l'état de notre culture nationale : comme le dit Nabe lui-même, "aujourd’hui, en Occident, si on est neutre, on est aussitôt qualifié d’extrémiste". Et si on a un talent véritable et indiscutable, on est censuré et ignoré par la critique bien pensante, qui choisi pour vous les livres dignes d'être lus.

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 13:00

"et ce que le procureur a dit, c'est qu'un homme ne doit pas mourir pour si peu, qu'il est injuste de mourir à cause d'une canette de bière que le type aura gardée assez longtemps entre les mains pour que les vigiles puissent l'accuser de vol et se vanter, après, de l'avoir repéré"

 

http://a401.idata.over-blog.com/1/35/13/57/11-mai/Laurent-Mauvignier-Ce-que-j-appelle-oubli.gifcomme un déluge de sentiments, dans lequel est plongé le lecteur, incapable d'arrêter sa lecture, parce que l'auteur l'en empêche, d'une plongée glauque au plus profond du fait divers sordide, où la ponctuation n'existe plus que pour empêcher la respiration et non la permettre, d'où cette sensation de descendre en apnée au plus profond de l'âme souillée de haine et de bêtise de protagonistes dont l'un, victime de sa soif, y perdra la vie, au fil d'une récit forcément sans temps mort, à la fois vain et brillant, sans début ni fin qui ne nous soient proposés, projetés que nous sommes dans ce déluge verbal bien plus court à lire qu'il n'y parait et forcément répétitif mais par choix, procédé critiquable mais aussi évident, quand lecture équivaut à agonie, insispensable exercice de style aussi vite lu qu'oublié,

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 13:00

Au Mile 81 de l’autoroute du Maine existe une aire de repos fermée, un lieu ou les jeunes du lycée boivent et se mettent dans des embrouilles que seul des lycéens savent se mettre. C’est un lieu où Pete Simmons va toujours lorsque son frère aîné, qui est censé le garder...

 

http://2.bp.blogspot.com/-xKLR3PKoyJE/TosSBgd9zcI/AAAAAAAABik/b-ry2e39k5g/s1600/mile81-stephen-king.jpgMile 81 est le deuxième court roman (80 pages) de Stephen King à être uniquement disponible sur le Kindle d'Amazon, après Ur. Bien que disponible uniquement en anglais, le récit de ce véhicule couvert de boue qui vient semer la terreur dans une aire d'autoroute désaffectée typiquement américaine est une bonne introduction à l'univers de King, pour qui voudrait le découvrir et s'initier à la lecture numérique (le Kindle étant idéal pour celà) : sans être très originale (après tout, King est tout de même l'auteur de Christine ou encore de son sympathique ersatz, From a Buick 8), l'histoire de Mile 81 est suffisamment bien racontée (chaque chapitre adopte un point de vue différent et se termine sur un mini-cliffanger) et bien emballée (chaque personnage a son langage propre, comme toujours chez King, à commencer par Pete, l'enfant qui ouvre et clôt l'histoire) pour régaler plus d'un lecteur, dans la langue originelle de l'ogre du Maine.

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 13:00

« Ce n’est pas l’histoire d’une petite fille qui disparaît. C’est l’histoire d’une petite fille qui réapparaît. Un matin, sur une promenade de bord de mer, venue de nulle part, une fleur noire à la main et une histoire atroce à raconter. »
Ainsi commence La Fleur de l’ombre, un thriller écrit en 1991 par un certain Robert Wiseman, mystérieusement disparu alors qu’il en écrivait la suite. Après que le corps de son père a été retrouvé sans vie au pied d’un viaduc, Neil Dawson apprend que celui-ci nourrissait une étrange obsession pour ce roman...

 

http://www.bienvenuealouhans.com/photo/product/210/images/fleur.jpgVertigineux. Steve Mosby nous entraîne dans une incroyable mise en abîme qui laisse le lecteur totalement à bout de souffle à la fin, tant son roman jouit d'une maîtrise impressionnante, que ce soit du point de vue de son écriture ou de sa narration. Malgré une complexité qui nécessite une réelle concentration lors de la lecture (il ne s'agit pas ici d'un roman "à l'américaine", désincarné, tant on le dépouille de tout ce qui pourrait éventuellement gêner ou perdre le lecteur), Les fleurs de l'ombre (Black Flowers en vo) est un sommet du thriller littéraire, un suspense tout bonnement phénoménal, bourré d'indices, de faux semblant, de manipulations, de secrets, de révélations, le tout dosé de manière extrêmement calculée. Et puis, il y a l'histoire en elle-même, un bijou de noirceur, terriblement inventif, dont le scénario, entre les mains d'un bon réalisateur, donnerait un classique instantané du thriller vénéneux. Et quand on sait que Steve Mosby, à 35 ans seulement, a déjà 6 bouquins derrière lui, dont trois parus en France et considérés comme des classiques instantanés, on peut imaginer ce que l'avenir lui/nous réserve...

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