Une quarantaine d’artistes issus des pays du pourtour de la Méditerranée ont été choisis sur leur aptitude à nous repenser en êtres aux identités plurielles, en perpétuel devenir, et sur leur capacité à investir le réel en une réflexion critique.
Immense structure culturelle née en 1992 et destinée à créer, produire et diffuser des oeuvres in situ, le Friche de la Belle de Mai est un des lieux clés de Marseille-Provence 2013. Dotée désormais d'une impressionnante terrasse donnant sur la ville dont le point d'orgues consiste en un nouvel espace de 4000m² nommé tour Panorama, la Friche proposait, en introduction à l'année culturelle, une grande exposition d'art contemporain, Ici, ailleurs.
Et la réussite fut au rendez-vous. Jusqu'aux dernières heures du dernier week-end, y compris lors de l'ultime nocturne, le public était au rendez-vous. Il faut dire qu'il y avait de quoi visiter, l'exposition s'étendant sur plusieurs étages découpée en autant de séquences :
La Tour de la Cour Jobin
1 - Le voyage, l'exil, le déplacement
2 - L’histoire au présent, le monde en question
3 - La mémoire, la transmission
Le Toit-terrasse et le Panomara
4 - Le voyage, l'histoire au présent, la mémoire
La Friche et son exposition, c'est cette virgule du titre : Ici, ailleurs. Deux rives artistiques qui se répondent pour mieux échanger et ne rien oublier de leurs liens. Deux cultures profondément liées. 39 artistes de renommée internationale. On navigue d'une oeuvre à l'autre dans de grands espaces tantôt ouverts, tantôt fermés organisés en thématiques (voyage, présent, mémoire...) qui seront finalement concentrées dans l'étonnante tour Panorama comme un ultime feu d'artifice. Et, parmi les oeuvres inoubliables, Virgo mater de Javier Perez et sa magistrale figure virginale dont le voile est constitué de boyaux ; La Halte de Yazid-Oulab, angoissante pièce dont un métronome accentue la sensation d'étouffement ; mais, par dessus tout, la fabuleuse série de photos de Hrair Sarkissian : Unexposed. Catalogue d'exposition disponible à la vente.