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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 13:00

Une quarantaine d’artistes issus des pays du pourtour de la Méditerranée ont été choisis sur leur aptitude à nous repenser en êtres aux identités plurielles, en perpétuel devenir, et sur leur capacité à investir le réel en une réflexion critique.

 

http://farm9.static.flickr.com/8506/8426542667_f4817ddea2_z.jpgImmense structure culturelle née en 1992 et destinée à créer, produire et diffuser des oeuvres in situ, le Friche de la Belle de Mai est un des lieux clés de Marseille-Provence 2013. Dotée désormais d'une impressionnante terrasse donnant sur la ville dont le point d'orgues consiste en un nouvel espace de 4000m² nommé tour Panorama, la Friche proposait, en introduction à l'année culturelle, une grande exposition d'art contemporain, Ici, ailleurs.
Et la réussite fut au rendez-vous. Jusqu'aux dernières heures du dernier week-end, y compris lors de l'ultime nocturne, le public était au rendez-vous. Il faut dire qu'il y avait de quoi visiter, l'exposition s'étendant sur plusieurs étages découpée en autant de séquences :

La Tour de la Cour Jobin
1 - Le voyage, l'exil, le déplacement
2 - L’histoire au présent, le monde en question
3 - La mémoire, la transmission
Le Toit-terrasse et le Panomara
4 - Le voyage, l'histoire au présent, la mémoire

La Friche et son exposition, c'est cette virgule du titre : Ici, ailleurs. Deux rives artistiques qui se répondent pour mieux échanger et ne rien oublier de leurs liens. Deux cultures profondément liées. 39 artistes de renommée internationale. On navigue d'une oeuvre à l'autre dans de grands espaces tantôt ouverts, tantôt fermés organisés en thématiques (voyage, présent, mémoire...) qui seront finalement concentrées dans l'étonnante tour Panorama comme un ultime feu d'artifice. Et, parmi les oeuvres inoubliables, Virgo mater de Javier Perez et sa magistrale figure virginale dont le voile est constitué de boyaux ; La Halte de Yazid-Oulab, angoissante pièce dont un métronome accentue la sensation d'étouffement ; mais, par dessus tout, la fabuleuse série de photos de Hrair Sarkissian : Unexposed. Catalogue d'exposition disponible à la vente.

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 13:00

A l’occasion de sa réouverture, le Musée Cantini rend hommage à l’oeuvre de l’artiste chilien Roberto Matta, l’un des peintres emblématiques surréalistes du xxe siècle.

 

http://cdn.mp2013.fr/ext/basephotos/13EVT030755-700x340.jpgIl y a foule, ce jour-là, au musée Cantini de Marseille, tout juste sorti de sa longue rénovation... Certes, il y a la curiosité du renouveau du lieu, un superbe hôtel particulier, construit en en 1694. Mais plus encore, c'est le fait de voir le musée dans son intégralité, totalement dédié à l'étonnant peintre chilien Robrto Matta. Beaucoup de monde, donc, qui pousse le personnel du musée à rediriger les visiteurs vers les étages. Tant mieux, le clou du spectacle se situant au rez-de-chaussée : une vaste salle sur les murs de laquelle on se laisse notamment hypnotiser par deux immenses toiles du maître... L'oeuvre de Matta est globalement impressionnante. A travers ses toiles (et ses dessins) abstraites mais où pointent presque toujours des élément figuratifs surréalistes, il témoigne de son histoire, de l'Histoire. On notera une claire obsession pour la politique, la guerre, la sexualité crue, la science-fiction... On ressort de là fasciné, l'esprit rempli de lueurs colorées, particulièrement bien mises en valeur par l'éclairage innovant du musée Cantini. A voir et à revoir pour percer une partie du mystère Matta, un grand artiste du XXème siècle décédé en 2002.

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 13:00

Marseille | Centre de la Vieille Charité | 12 janvier au 15 avril

Josef Koudelka, membre de Magnum Photos, a mené pendant vingt et un ans un projet sans équivalent dans l’histoire de la photographie : représenter les grands sites de l’antiquité grecque et romaine qui, dans tous les dix-neuf pays du pourtour méditerranéen, témoignent des fondements de notre civilisation. Vestiges est la première exposition rétrospective de ce parcours exceptionnel. Ses images panoramiques consacrent la place majeure de l’art du paysage dans l’œuvre de Koudelka.

 

http://www.mp2013.fr/wp-content/uploads/2012/11/Vestiges-1991-2012copyrightJoseph-Koudelka-membre-de-Magnum-Photos.jpg

Sublime exposition jumelée avec celle du Trésor des Marseillais, Vestiges 1991-2012 nous entraîne sur les plus grands sites de l'antiquité, à l'aide d'immense tirages panoramiques noir et blanc. Présentées dans les murs de la Vieille Charité, pendant que le Trésor l'est dans la chapelle centrale, les merveilleuses photos - tantôt aux murs, tantôt sur des support au sol qui permettent au spectateurs de jouir de deux points de vue différents - illustrent l'énorme travail du photographe Josef Koudelka. Ici, l'artiste ne cherche pas à évoquer avec nostalgie ces sites pour certains quasi disparu de la surface de la terre. Au contraire, il implique le spectateur en le mettant faceau monde, en lui faisant miroiter la présence encore actuelle de ces morceaux d'histoire. Koudelka, à l'aide de ces sompteux panoramiques (quelle gifle esthétique !) démontre à quel point nous sommes, nous, spectateurs du contemporain, liés à nos ancêtres via des paysages architecturaux pas encore disparu, reproduits ici de manière unique. Un peu comme Napoléon face aux pyramides. A savourer jusqu'au 15 avril 2013.

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 13:00

Le trésor des Marseillais. 500 av. J.-C. : l’éclat de Marseille à Delphes

Marseille | Centre de la Vieille Charité | 12 janvier au 15 avril

Le Musée d’archéologie a choisi de dévoiler au public « son Trésor », consacré par les Massaliètes à Athéna, il y a 2 500 ans. Un Trésor est dans l’Antiquité un petit édifice richement sculpté, destiné à recevoir et entreposer des objets précieux. Vingt-neuf fragments classés « trésor national » par les Grecs sont exposés pour la première fois hors de Grèce. Aidé par les nouvelles technologies, le visiteur peut découvrir en 3d, grandeur nature, la reconstitution de cet édifice. Cette invitation au voyage dans le temps est proposée au coeur de la chapelle Puget.

 

http://www.mp2013.fr/wp-content/uploads/2012/11/AFFICHE-TRESOR-120x176-HD.jpgQuand Marseille fut  une première fois éclatante, pas bien longtemps après sa création, vers 500 avant Jésus Christ, son peuple offrit un trésor à la déesse Athéna, comme pour montrer au monde la puissance de la cité phocéenne. Trésor encore - en partie - visible à Delphes, sanctuaire grec, où Apollon usait de la Pythie pour faire parler les dieux. Exceptionnellement, les vestiges de ce trésor - qui était consitué d'un édicule, c'est-à-dire d'un petit bâtiment sculpté, coloré et rempli, dans le cas de l'offrande massaliotte, de trésors divers - ont été autorisés à quitter la Grèce pour se voir accueilli sous la forme d'une très belle exposition au Musée de la Vieille Charité de Marseille.

A l'entrée de la chapelle centrale, pensée par Pierre Puget et achevée après sa mort, en 1704, le visiteur, avant même d'entrer au coeur du trésor, se voit proposé 4 petits espaces d'exposition qui expliquent le contexte de l'époque. En me baladant entre ces 4 loges dans la pénombre, j'ai pu entendre une visiteuse (ils étaient nombreux ce dimanche-là) dire qu'elle ne comprenait pas le lien entre ces espaces et le trésor en lui-même... En fait, tout celà coule de source : avant de nous plonger dans l'exposition-star, on nous raconte le Marseille de l'époque et les nombreux vestiges qui nous lient à la Grèce, à la Méditerrannée... Mise en bouche essentielle avant le trésor en lui-même.

Au centre de la chapelle, un écran géant reconsitue en 3D couleurs - car le trésor était lui-même coloré alors qu'on imagine toujours des vestiges monochrome - ce qu'était, sans aucun doute, cet édicule mythique. Il faut un temps pour relier chaque élément de l'expo à cette représentation car les vestiges sont épars et on imagine l'incroyable travail de reconstitution nécessaire pour recréer ce bâtiment dont il ne reste, à Delphes, que les fondations...

Une exposition indispensable pour tous les amoureux d'histoire, d'hellénisme, d'archéologie, de mystère et, bien entendu, de Marseille.

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