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1 août 2009 6 01 /08 /août /2009 13:43
Jenny est maîtresse d'école. Son petit ami et elle quittent Londres pour passer un week-end romantique au bord d'un lac.
La tranquillité du lieu est perturbée par une bande d'adolescents bruyants et agressifs qui s'installent avec leur Rottweiler juste à côté d'eux...

Ayant revu le film récemment, je ne peux que republier mon avis (issu du Forum Noé) afin d'en remettre une couche sur cet excellent film, qui se bonnifie avec le temps :

Watkins signe un survival a priori classique mais esthétique (sans tics visuels, cependant) et haletant jusqu'à la dernière séquence. En clair : on en a clairement pour son argent.
Là où le film se montre paradoxal, c'est que, tout en ne lâchant rien, en n'évitant d'user du moindre second degré (trop souvent appelé au secours par des cinéastes qui peinent à assumer les ficelles de l'horreur dont ils usent), en fonçant tête baissée, en affrontant une certaine réalité (cf. les dernière minutes qui évitent tout retournement de situation irréaliste) et en proposant au spectateur une sorte d'exutoire dans la violence, il assène - voir le plan final - un discours plutôt moralisateur (éduquez vos enfants !), comme s'il fallait à présent tout justifier de ce récit cauchemardesque.
Ça au moins le mérite d'être ambigüe et quelle que soit l'idéologie de Watkins à travers Eden Lake (dont le titre est la seule présence d'un quelconque second degré), c'est bien ça qui est intéressant.
Car le film, pour une fois dans ce type de survival mainstream, va au bout de ses idées, fussent-elle parfois extrémistes (la haine attirant la haine), du moins chez les bien pensants.
Réalisé 30 ans plus tôt, le film aurait peut-être été culte. Aujourd'hui, c'est un solide moment d'angoisse.
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