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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 13:00

Ouvrez les yeux. Vous êtes dans un espace clos, sous 1 tonne de terre irakienne avec 90 minutes d’oxygène et pour seule connexion vers l’extérieur un téléphone portable à moitié rechargé. Tel est le destin de Paul, entrepreneur Américain pris en otage et enfermé dans une boîte. Le temps file et chaque seconde qui passe le rapproche d’une morte certaine…

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/72/18/31/19500064.jpgBuried aurait pu, comme bien d'autres, n'être qu'un vain concept. Or c'est une expérience extraordinaire. Une sorte de trip morbide.  Le genre de film qui ne fera pas tâche si vous le rangez à côté d'Enter the Void sur votre étagère de blu-ray... On sort de là lessivé et tourneboulé. Car si Rodrigo Cortés, d'une intégrité et d'un jusqu'au-boutisme sans failles (il ne cède jamais aux sirènes commerciales), signe un film virtuose (y'a pas d'autre mots : faire tourner la caméra dans tous les sens, dans un espace si réduit, relève du prodige), il ne se contente pas de son tour de force et balance sur l'absurdité d'un monde en vase clos, où on peut être viré de son job alors qu'on est mourant, où l'écoute de l'autre devient de plus en plus difficile, où la mort d'un homme vaut mieux que la mise en danger d'une idéologie... Et ces idées-là ne sont pas sous-jacentes : c'est du littéral, dans Buried. D'où la gifle reçue. Et au-delà, un sacré suspense, effroyablement angoissant, au rythme hallucinant (la tension ne baisse JAMAIS), et à l'issue tout sauf illogique et malhonnête... On ne saurait oublier, bien entendu, la performance extrême de Ryan Reynolds. Lui, comme le film - tout deux admirables - fait déjà partie de la Légende du Cinéma.

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