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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 13:00

Bilbon Sacquet cherche à reprendre le Royaume perdu des Nains d'Erebor, conquis par le redoutable dragon Smaug. Alors qu'il croise par hasard la route du magicien Gandalf le Gris, Bilbon rejoint une bande de 13 nains dont le chef n'est autre que le légendaire guerrier Thorin Écu-de-Chêne. Leur périple les conduit au cœur du Pays Sauvage, où ils devront affronter des Gobelins, des Orques, des Ouargues meurtriers, des Araignées géantes, des Métamorphes et des Sorciers…

 

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/85/17/67/20336152.jpgIl est clair que Peter Jackson n'a pas perdu la main, lui qui ne voulait plus tourner de projets liés à Tolkien mais plutôt suivre une nouvelle aventure en tant que producteur. Je ne reviendrai pas sur les diverses mésaventures qui le poussèrent à changer d'avis. Il est de toute manière difficile d'imaginer quel type de copie un autre réalisateur aurait pu rendre.
The Hobbit: An Unexpected Journey m'apparait, en tant que projet isolé, plus "léger" que la trilogie des Anneaux. En ce sens, je le rapprocherait du tout premier opus, The Fellowship of the Ring, un film qui se cherchait encore mais qui ne trouvait son ampleur que dans celle des films suivants. C'est tout le mal qu'on souhaite à The Hobbit. Une oeuvre, donc, qui manque un peu d'ampleur mais qui n'est pas moins ambitieuse et spectaculaire. J'y reviendrai plus bas. Martin Freeman est parfait en Bilbot, l'introduction des Nains - que j'appréhendais - est particulièrement réussie, les retrouvailles avec quelques figures connues (Frodon, Gandalf, Elrond, Galadriel, Saroumane et Gollum) sont tout à fait réjouissantes - même si Sir Ian McKellen apparaît plus ou moins fatigué selon les plans (au moment où j'écris ces lignes, j'apprends que le comédien est atteint d'un cancer de la prostate même s'il s'agit sans doute d'une coïncidence) - et le film propose quelques impressionnantes séquences à grand spectacle qui l'imposent immédiatement comme un grand divertissement populaire, sans aucune objection de ce point de vue. Oui, mais voilà, The Hobbit est un peu longuet. Et si on ne s'ennuie jamais, la sensation de déjà vu ou de répétitivité fini par un peu nous indisposer... C'est donc avec sa suite que nous pourront sans doute juger de la pertinence de ce premier opus. Patience, donc et passons à la suite, ce qui fait tout le sel de cette projection.

3D & HFR - ne ménageons plus aucun suspense : si vous avez la possibilité de découvrir The Hobbit en HFR (et donc en 3D puisqu'il semblerait que les deux formules soient liées), vous ne serez pas déçu. Si je passe assez rapidement sur la 3D relief (qui, pour la première fois, m'a obligé à fermer les yeux par réflexe ce qui m'a renvoyé à 1896 et à la réactions des spectateurs découvrant avec effroi la puissance subjective d'une oeuvre impalpable !), je ne peux que m'agenouiller face à cette révolution en marche qui se nomme HFR. Pour aller à l'essentiel, le cinéma standard est tourné et projeté à une vitesse de 24 images par secondes. The Hobbit, lui, est tourné à 48 images par secondes. Le double. Résultat : même si on se laisse aller à rêver à des fréquences plus élevées (dans les années 80, le génial Douglas Trumbull, responsables des effets visuels de 2001, avait conçu le Showscan, un système permettant de filmer et projeter des films à 60 images par secondes et espère aujourd'hui aller plus loin avec du 120 i/s !), le spectacle que propose Peter Jackson est total : la richesse de l'image est désormais phénoménale (on ne sait ou regarder), la netteté est grandement améliorée et que dire de la fluidité ? Si les projections de films standard m'avaient toujours agacé à cause du manque de lisibilité des scènes rapides, le HFR met fin à ce type de défauts. Bien entendu, un film de ce type profite pleinement de cette avancée et on pourra toujours se demander à quoi ressemblera un film plus modeste mais à l'inverse de la 3D qui peine à apporter quelque chose à l'exception d'une poignée de films si bons qu'ils pourraient s'en passer, le HFR s'accommode toute histoire puisque finesse et lisibilité de l'image n'empêchent nullement d'expérimenter sur le medium lui-même. On peut ainsi rêver d'un Gaspar Noé, d'un NWR, d'un Fincher... qui choisiraient de tourner à cette fréquence. Tout vient à point à qui sait attendre. Ce n'est pas Trumbull qui me contredira. Bref. Ainsi, on écarquille les yeux face à un combat de Trolls, une ruée d'anthologie dans une caverne bourrée de gobelins ou encore cette séquence où Gollum semble plus vivant que jamais. Car, oui, le HFR - peut-être aidé par la 3D... - met sur un plan d'égalité les comédiens et les créations numériques, qu'il s'agisse de Motion-Capture ou de CGI. Résultat : à une ou deux exceptions près (oui, tout n'est pas parfait, mais The Hobbit n'est qu'une esquisse du futur du cinéma), on lutte pour croire que tout ça n'est que virtuel !
Enfin, on y est. Révolutionnaire, non ? Joyeux Noël, chers lecteurs !

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