The Rite de Mikaël Hafstrom

Le jeune séminariste américain Michael Kovak se rend au Vatican pour y étudier les rites de l’exorcisme. Féru de psychologie, il nourrit de sérieux doutes à l’égard de ces pratiques anciennes, et juge que la «possession» relève de la psychiatrie plutôt que de la démonologie. Il se heurte périodiquement à ses formateurs jusqu’au jour où ceux-ci l’adressent au Père Lucas, ecclésiastique légendaire qui a pratiqué avec succès des centaines d’exorcismes...

Voici l'archétype du film hollywoodien dans toute sa splendeur : un jeune premier falot (Colin O'Donoghue), un vieux routier (Sir Anthony Hopkins) capable de tout interpréter pour peu qu'on le lui demande, éminemment talentueux et facilement effrayant, un cadre pittoresque (l'Italie version Budapest), un clin d'oeil à The Exorcist en forme de critique (la réflexion du père Lucas quant à l'aspect non-spectaculaire d'un véritable exorcisme... réflexion totalement inepte puisque démentie par la suite d'un film pourtant bien loin d'égaler le chef d'oeuvre de Friedkin, mais, bon...), une histoire tirée d'une histoire vrai, une mise en scène sobre et pas vraiment ennuyeuse et un réalisateur étranger un peu tâcheron (1408 !). Tous les éléments étaient donc réunis pour donner lieu à un film fantastique de plus, sans imagination, sans idées, sans personnalité, aussitôt vu, aussitôt oublié... et c'est, hélas, bien ce qu'est ce Rite.