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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 21:00

Dom Cobb est un voleur expérimenté – le meilleur qui soit dans l’art périlleux de l’extraction : sa spécialité consiste à s’approprier les secrets les plus précieux d’un individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant qu’il rêve et que son esprit est particulièrement vulnérable. Très recherché pour ses talents dans l’univers trouble de l’espionnage industriel, Cobb est aussi devenu un fugitif traqué dans le monde entier qui a perdu tout ce qui lui est cher. Mais une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie d’avant – à condition qu’il puisse accomplir l’impossible : l’inception. Au lieu de subtiliser un rêve, Cobb et son équipe doivent faire l’inverse : implanter une idée dans l’esprit d’un individu. S’ils y parviennent, il pourrait s’agir du crime parfait...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/72/34/14/19439304.jpgJe suis rarement sorti d'un film au circonspect que suite à la vision d'Inception. Arnaque ? Esbrouffe ? Échec ?

Évacuons l'arnaque : Nolan offre un spectacle qui semble séduire les foules et, de ce point de vue-là, il faut reconnaître que c'est assez réussi. Bien cadré, bien éclairé, bien joué, le film est agréable à regarder.

Esbrouffe ? Un peu : Nolan se regarde parfois filmer et oublie de dynamiser son récit. D'autant que notre mâchore ne se décroche pour ainsi dire jamais...

Mais le problème est tout autre : le point de départ d'Inception est si ambitieux que le cinéaste ne parvient jamais à le maîtriser. C'est bien beau d'explorer une imbrication de rêves, de définir des strates, de préparer des stratégies mentales... mais quel intérêt de pondre, au final, une enfilades de scènes d'actions bien souvent avortées ou peu spectaculaires qui ressemblent plus à des niveaux de jeux vidéos qu'à des songes (ah, c'est champs/contrechamps mentaux !) ? Car le film semble singer Matrix jusqu'à la séquence en apesanteur qui, bien que réussi, à des relents de déjà vu. Sans parler des raccourcis scénaristiques ("ah, hé bien, justement, c'est moi qui vient d'acheter cette compagnie aérienne !" dit Saïto suite à la nécessité de contrôler un vol au long cours afin de concrétiser LA mission du film...) qui sont limite malhonnêtes...

Inception se rapproche ainsi d'une jolie coquille vide. D'autant qu'il n'y a strictement rien de neuf sous le soleil malgré le talent de Nolan, ses ambitions et qualités évidentes. Et si l'idée de concrétiser l'obsession, voire la culpabilité de Cobb (Di Caprio, excellent) est une idée fantastique, sa mise en image est, une fois de plus, sous-exploitée.

Comme le sujet du film.

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