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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 13:00

À l'occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la soeur de Justine et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/82/68/39/19749141.jpg"Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?", dit Totor en prélude à son poème éponyme (Les Contemplations, Livre III)...

Le film de Lars Von Trier (le "nazi" de Cannes) s'ouvre ainsi (de manière un peu kubrickienne, il faut bien l'admettre) sur des images totalement irréalistes et pourtant prophétiques : les visions - supposées - de Justine, jeune femme mélancolique, dont le repas de mariage sera une catastrophe, sans doute due à l'inexorable cataclysme en devenir... Oeuvre vertigineuse (qui utilise d'ailleurs le Tristan et Isolde de Wagner comme jadis un certain film nommé Vertigo...) et extrêmement angoissante (j'en suis sorti les mains moites) mais un petit peu moins symbolique qu'Antichrist, Melancholia est une sombre (et romantique) réflexion sur le genre humain et la dépression latente issue de sa manière d'être au monde. Et si le travail de Lars possède de multiples niveaux de lecture (autant du point de vue de la tragédie que du pur film de science-fiction), la solution finale (et merde, LVT a lui aussi fait des blagues vaseuses à Cannes, au point qu'on lui retire tout droit de s'exprimer...) qu'il prône, forcément radicale, définitive et sans compromis (celle d'un dépressif, forcément), fit dire à son pote Thomas Vinterberg : "Comment faire un film après ça ?". Jolie pirouette à double sens (spoiler : la race humaine est rayée de la carte du monde à la fin), un peu à l'image de ce Melancholia, film passionnant et singulier d'un auteur qui ne cessera de mettre en image de l'inédit.

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