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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 13:00

Ellis et Neckbone, 14 ans, découvrent lors d’une de leurs escapades quotidiennes, un homme réfugié sur une île au milieu du Mississipi. C’est Mud : un serpent tatoué sur le bras, un flingue et une chemise porte-bonheur...

 

http://fr.web.img5.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/97/16/50/20514511.jpgMud est avant tout une jolie étude de personnages un peu en dehors de la société (les deux enfants, l'un orphelin, l'autre dont la cellule familiale est en pleine désagrégation ; Mud, un mystérieux marginal mue par l'amour d'une femme paumée...). On pense notamment à Stand by me de Rob Reiner d'après la formidable nouvelle de Stephen King. On se laisse envoûter par cette amérique loin de la carte postale véhiculée par Hollywood, où les visages sont taillés à la serpe, burinés, où les accents sont marqués. A chaque séquence, un léger mystère nous saisi. On est presque dans le même état d'esprit que lors du précédent film de Nichols, Take Shelter (Michael Shannon faisant d'ailleurs ici une apparition). Pourtant, Mud est moins immédiat. C'est une belle histoire, certes, mais les dernières minutes et un happy end le rendent presqu'anecdotique. Il faut le digérer, repenser à son atmosphère poétique même si, au final, on ne peut s'empêcher de trouver le propos un peu vain.

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 13:00

Deux joueurs de baseball aux caractères opposés apprennent à (sur)vivre ensemble dans un monde dévasté et dominé par des « infectés ».

 

http://fr.web.img1.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/571/21057189_20131113111014528.jpgThe Battery est un peu un OVNI dans le paysage zombiesque actuel. Avec The Walking Dead, on en était venu à croire que le chemin tracé n'avait qu'une voie possible (le premier degré, l'horreur). Certes, bien des films ont contourné ce habitude un peu paresseuse pour s'engager sur la voie de la comédie plus ou moins réussi. Mais The Battery va plus loin. On, y ri (la  décontraction des deux personnages principaux) comme on s'y angoisse (le final claustrophobique en plan-séquence). Car le film ne parle de rien d'autre que de la vie menée par deux sportifs qui tentent de survivre en milieu hostile, confrontés à pas mal de surprises ("Annie") et où le zombie passe, finalement, au second plan mais demeure une réelle menace - souvent invisible - qui donne toute sa légitimité au film. On pense inévitablement au travail de Monsters, ce film de SF monté avec très peu d'argent (tout comme The Battery, avec 12000$ et un poil plus amateur). Un film indépendant, frais, couillu, qui prend certains risques et qui ne se limite jamais à une narration univoque.

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 13:00

Alexandre Taillard de Worms est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plait aux femmes et est accessoirement ministre des Affaires Étrangères du pays des Lumières : la France. Le jeune Arthur Vlaminck, jeune diplômé de l’ENA, est embauché en tant que chargé du “langage” au ministère des Affaires Étrangères. En clair, il doit écrire les discours du ministre !

 

http://fr.web.img2.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/453/21045365_20130930181908197.jpgBertrand Tavernier signe une comédie sympathique et relativement légère qui raconte de manière parodique une partie précise de l'ère De Villepin, ministre lyrique et flamboyant qui roulait des mécaniques et déplaçait beaucoup d'air à défaut de mieux. On souri plus qu'on ne rit à cette pochade qui voit la paperasse s'envoler à chaque arrivée du le ministre (Lhermitte, excellent, très proche de l'esprit du Splendid), un dircab diriger des opérations complexes dans le dos de son supérieur (Arestrup, génial) et un petit minet parisien qui tente de gérer la pensée de Taillard sans le trahir (Personnaz, impeccable). On passe de Paris à New York - car le sujet du film est bel et bien le "making of" du discours devant les Nations Unis dans lequel De Villepin s'était ouvertement oppposé aux États-Unis, alors dirigés par Bush Jr. - en un clin d'oeil. C'est rythmé, amusant, plutôt bien écrit. Et si ce n'est pas vraiment du cinéma, c'est un joli téléfilm.

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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 13:00

Pour sa première expédition à bord d'une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l'astronaute chevronné Matt Kowalsky. Mais alors qu'il s'agit apparemment d'une banale sortie dans l'espace, une catastrophe se produit...

 

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/390/21039090_20130912131331552.jpgGravity... Un film qui devrait marquer l'histoire et les esprits pendant longtemps. Magistralement réalisé par Alfonso Cuarón (les plans-séquences sont sompteux et jamais ostentatoires), doté d'effets spéciaux hallucinants de réalisme (on frôle méchamment la perfection), et porté par une formidable et resplendissante Sandra Bullock, Gravity est un trip, un OVNI, une expérience d'immersion totale dans le 7ème art. Une claque. Même les critiques que pourrait susciter le scénario ne tiennent pas. L'enfant ou l'ado d'aujourd'hui n'auraient pas trop à pâlir s'ils tenaient le chef d'oeuvre de Cuarón pour son 2001 : les films n'ont rien à voir même s'ils se déroulent dans l'espace et constituent chacun un tour de force. Non, ce qui les relie, c'est la volonté des réalisateurs d'offrir une écrin royal aux spectateurs afin de les faire voyager dans leurs imaginaires respectifs. De ce point de vue là, la concurrence est si faible que leurs trips resteront encore longtemps dans la mémoires des cinéphiles.

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 13:00

Avant Amityville, il y avait Harrisville… Conjuring : Les dossiers Warren, raconte l'histoire horrible, mais vraie, d'Ed et Lorraine Warren, enquêteurs paranormaux réputés dans le monde entier, venus en aide à une famille terrorisée par une présence inquiétante dans leur ferme isolée… Contraints d'affronter une créature démoniaque d'une force redoutable, les Warren se retrouvent face à l'affaire la plus terrifiante de leur carrière…

 

http://fr.web.img4.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/156/21015607_20130626154439598.jpgEncore un film d'épouvante qui fonctionne dans sa globalité... pour finalement s'effondrer dans ses ultimes minutes, malgré un exorcisme assez impressionnant. Mais trop frontal. Car The Conjuring, pendant plus d'une heure, était véritablement angoissant. Bien entendu, tout y passe (portes qui claque, cave sombre, vision d'enfer, bruits étranges...) mais la mise en scène fluide et sans fioriture de James Wan alliée à un excellent casting permet de sombrer dans le cauchemar de cette famille terrorisée par des phénomènes qui la dépasse au point de ressentir, par moment, de réels frissons. Il faut dire aussi que Wan ne lésine pas sur les citations cinématographique et sans atteindre les sommets de ces lointains cousins, The Conjuring n'a pas à avoir honte. Hélas, le final, prévisible (mais c'est tiré d'une histoire vraie, apprend t-on), renvoie le film au range de petite oeuvre horrifique aussitôt vue, presqu'aussitôt oubliée...

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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 13:00

Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses venues d’ailleurs, les «Kaiju», ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l’humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d’un genre nouveau a été mise au point : de gigantesques robots, les «Jaegers», contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie grâce à une passerelle neuronale baptisée le «courant». Mais même les Jaegers semblent impuissants face aux redoutables Kaiju.

 

http://fr.web.img3.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/159/21015992_20130627112835172.jpgÇa commençait plutôt bien. Genre, le film à la hauteur de sa réputation. Sorte de Gozilla moderne, plus spectaculaire encore qu'un Cloverfield. Mais voilà, si cette histoire fascine au début, elle fini rapidement pas ennuyer. Guillermo del Toro est un bon faiseur, un bon artisan, plutôt honnête (sans doute plus qu'un J. J. Abrams, bien plus opportuniste) mais non sans failles. Son Pacific Rim (à pas grand chose) se limite à un fantasme interrompu par plusieurs gros défauts, dont un duo de scientifiques crétins - totalement hors de propos - un patriotisme exacerbés, des personnages très fades, une mise en scène sans éclat et des combats à limite de la visibilité... Encore un film bien loin, en réalité, du film rêvé et survendu par quelques geeks aveuglés par leur passion. A oublier.

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 13:00

Alors qu’elle voit sa vie voler en éclat et son mariage avec Hal, un homme d’affaire fortuné, battre sérieusement de l’aile, Jasmine quitte son New York raffiné et mondain pour San Francisco et s’installe dans le modeste appartement de sa soeur Ginger afin de remettre de l’ordre dans sa vie.

 

http://fr.web.img1.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/186/21018650_20130710124738853.jpgAprès un mois d'absence, me voilà de retour aux affaires...
Ne serait Cate Blanchett, qui crève l'écran, Blue Jasmine ne vaudrait pas un kopek... Woody Allen continue à faire des films comme Amélie Nothomb continue d'écrire : par habitude, par peur du vide. Par obligation (l'argent). La différence avec Nothomb, c'est que chez Woody Allen, ces causes pèsent moins sur la forme que sur le fond. Oh, Blue Jasmine n'a rien d'extraordinaire visuellement, ça ressemble plutôt à un téléfilm lambda, un poil plus soigné que la moyenne (et encore, bien des série Tv n'ont plus rien à envier au cinéma) mais platement réalisé et sans aucune invention. Mieux que du Nothomb qui, à chaque livre, semble avoir oublié son style au fond d'un de ses tiroirs tant elle aligne les lieux communs... C'est surtout scénaristiquement qu'on souffre : autour d'un pitch fainéant, Allen brode sans trop y croire. Le seul miracle, c'est d'être toujours aussi fidèlement distribué en Europe (et surtout en France) mais la sublime Cate Blanchett (de la race des plus grandes actrices américaine même si elle est australienne) y pour beaucoup : d'une classe folle, la comédienne explose tout sur son passage et on en vient presque à regretter que l'histoire - pourtant platounette - se termine de peur de perdre Cate de vue...

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 13:00

Alors qu’il rentre à sa base, l’équipage de l’Enterprise doit faire face à des forces terroristes implacables au sein même de son organisation. L’ennemi a fait exploser la flotte et tout ce qu’elle représentait, plongeant notre monde dans le chaos…

 

http://fr.web.img1.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/95/09/45/20475182.jpgInévitablement, Star Trek Into Darkness perd totalement la fraîcheur qui faisait le charme de l'opus précédent. On est en terrain connu, certes mais tout semble trop expédié, ellipsé... La psychologie des personnages en souffre énormément au point de rendre le film désincarné. Bien sûr, on est loin du terrible échec d'Iron Man II, mais le film d'Abrams est décevant. Il y manque notamment cette folie qui rendait Star Trek 2009 si explosif et jubilatoire... Même Simon Pegg ne fait presque plus rire et énerve plus qu'il amuse. C'est dire. Reste un film divertissant, visuellement plus soigné que la plupart des blockbusters actuels malgré cette irritante manies de foutre des flares horizontaux sur le moindre plan (une scorie déjà présente sur le premier opus qui trahi la personnalité très branchouille de son réalisateur). Et un méchant bien campé par un excellent Benedict Cumberbatch.

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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 13:00

Contraint par la prochaine ère glaciaire à vivre sous terre, un avant-poste de survivants doit se battre pour préserver l'humanité contre une menace encore plus sauvage que la nature.

 

http://fr.web.img4.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/174/21017433_20130703175426804.pngEncore une série B qui prétend traiter de manière spectaculaire d'un sujet de blockbuster sans en avoir les moyens et qui fini par raconter une histoire vue et revue qui vire au (vague) film de zombies, une sorte de resucée fainéante de 28 Days Later... En clair : le sujet est très vite expédié au profit d'un petit thriller d'anticipation où l'action se résume à une course poursuite (la plupart du temps en huis-clos) plutôt angoissante. On a vu ça 150 000 fois et ce n'est ni le nombre important  de personnages sans relief ni l'absence de challenges scénaristiques (zéro surprise et peu de suspense) qui aide The Colony à sortir du lot... Seules quelques séquences gore assez gratuites restent relativement mémorables.

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21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 13:00

Elvis et Léo ont un travail plutôt atypique : nettoyer les scènes de crime. A l’oeuvre dans une cabane retirée au cœur de la forêt, ils vont faire une étrange découverte : Thale.

 

http://static.vg.no/uploaded/image/2012/2/15/thale460.jpgThale est un peu l'archétype de ces "nouveaux" films venus de Norvège : un pitch plutôt excitant (ici, une créature mythologique locale) mais au final, une sacrée déception (souvenez-vous de The Troll Hunter !). Alors, c'est pas mal tourné, il y a de jolis plans, c'est intriguant. Mais comme c'est terriblement vain et ennuyeux, on fini par se lasser et oublier les petites pépites d'originalité qui parsèment l'oeuvre d'Aleksander Nordaas.

Et pourtant, le film est court...

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