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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 13:00

Je savais que je pouvais le faire car il s’agit d’événements catastrophiques qui s’abattent sur les familles. En une seconde, des vies entières sont détruites ou changées pour toujours. Ce type de résonance émotionnelle est quelque chose que je me sais capable de couvrir.” (Werner Herzog)

 

http://noma-cdn.s3.amazonaws.com/journal/630/page.3bb44f54.jpgIl y a cette mère qui ne pourra plus jamais dire à son fils "Va jouer" car, à 8-10 ans, il s'est retrouvé complètement paralysé, en fauteuil roulant, équipé lourdement pour pouvoir respirer... Il y a ce père Amish dont la famille a été instantanément réduite à néant et qui a le courage d'écrire à l'auteur du massacre pour lui pardonner... Il y a cette femme, si active par le passé, qui traverse désormais sa vie comme un fantôme, à demie aveugle, totalement dépendante... Il y a, enfin, cette jeune femme qui a perdu son père et qui fini par se lier d'amitié avec le chauffard... Des vies détruites, des êtres grièvement blessés, aux séquelles irréversibles, qui ont toutes en commun une seule cause : le SMS rédigé au volant d'un véhicule. D'une simple commande pédagogique, Werner Herzog tire une oeuvre courte (30 minutes environ) mais d'une puissance dévastatrice. Car au-delà de relater des drames, ils confronte deux points de vue : celui des victimes (et/ou de leurs proches) et celui de leurs bourreaux. Et c'est là que réside tout le génie d'Herzog, qui nous a habitué à ses méthodes directes et sans fard (même si la musique angoissante semble un peu maladroite par moment) : tirer des portraits presqu'ordinaires et humains à partir de situations extraordinaires. Et si la lettre du père Amish est touchante de dignité, que dire de cette amitié née de la haine entre la fille d'une victime et l'assassin de son père ? Résonnant comme une note d'espoir - tous ces doubles-drames nés de la banalité de textes jetables, "j'arrive" ou "je t'aime" sont si simple à éviter - le final démontre que, parfois, le genre humain n'est pas toujours si désespérant.

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7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 13:00

Alors qu'elle passe un vinyle à l'antenne de la radio pour laquelle elle travaille, Heidi réveille un groupe de sorcières tuées au XVIIème siècle à Salem et ayant juré de revenir se venger...

 

http://fr.web.img2.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/89/15/17/20196058.jpgLes intentions de Rob Zombie sont claires : rendre hommage - une fois de plus, dira t-on - au cinéma de genre. Et le plus fort, c'est qu'il y parvient sans peine : The Lords of Salem, avec sa bande son envoûtante et ses images très 70/80s se suit avec un véritable intérêt et on croit peu à peu être tombé sur la perle du gars qui a tout compris à ce qu'est la substantifique moelle du cinéma d'horreur... Las. Aussi soigné soit-il - dans la limite de son budget - le film de Rob Zombie ne décolle jamais malgré quelques séquences assez angoissantes voire dérangeantes. Mais le scénario s'étiole peu à peu jusqu'à ne plus avoir rien à dire. Et le trip sensoriel n'est plus assez puissant pour permettre au film de se passer d'histoire. On retiendra cependant le côté série B référentielle et le contenu du vynile, clairement intriguant...

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31 juillet 2013 3 31 /07 /juillet /2013 13:00

Mikkel est cuisinier sur le cargo "MV Rozen", Jan y est ingénieur. En route pour le port, leur embarcation est prise d'assaut par des pirates en plein Océan indien. L'équipage est pris en otage et débute alors un jeu cyniquement cruel de vie et de mort. En demandant une rançon de plusieurs millions de dollars, les pirates somaliens déclarent une guerre psychologique au président de la compagnie maritime.

 

http://cdn11.ne.be/movies/12440/42516.jpgDe la piraterie et une prise d'otage vue de l'intérieur. Le grand intêret du film demeurant dans la manière dont la compagnie maritime va gérer l'affaire, on se laisse emporter par ce thriller réaliste à la mise en scène quasi-documentaire, très froide et relativement rythmée alors même qu'il n'est absolument pas question d'un film d'action. Car tout repose - ou presque - sur ce président austère (mais humain) finalement incapable de mener à bien une négociation particulièrement complexe au cours de laquelle ses interlocuteurs ne sont pas toujours ce que l'on croit...

Un film agréable, solidement mené et réaliste jusqu'à la délivrance finale, en demie-teinte.

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24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 13:00

Un portrait du photographe James Balog, qui officiait pour le célèbre magazine National Geographic, et qui s'était spécialisé dans la photographie de l'érosion des glaciers pour prouver les conséquences du changement climatique.

 

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/93/61/17/20372886.jpgJ'invite tous ceux qui croient encore que le changement climatique n'est qu'une vaste fable et - surtout - qu'il ne concerne pas l'humain à découvrir Chasing Ice : James Balog démontre en moins de deux heures (à l'écran car l'installation qui lui a permis d'en arriver à de telles conclusion a été mis en place pendant des années) que, non seulement, on ne peut nier l'existence d'un changement climatique mais qu'en plus, la situation est plus que grave : elle est a priori irréversible. En témoignent les stupéfiantes (et à bien des égards, terrifiantes...) dernières minutes du documentaire qui voient l'érosion d'un immense glacier, plus grand que Manhattan et aux sommets plus élevés que ses buildings... Bien entendu, on a tendance à penser que l'érosion est un phénomène naturel et que l'hiver suivant réparera ce que le reste de l'année à détruit. C'est faux : la terre peine désormais à panser ses blessures. Il ne faut donc même plus compter sur la possibilité qu'elle se soigne seule. La question - urgente - qui demeure : comment ralentir le processus à défaut de le stopper ?

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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 13:00

Lorsque Oscar Diggs, un petit magicien de cirque sans envergure à la moralité douteuse, est emporté à bord de sa montgolfière depuis le Kansas poussiéreux jusqu’à l’extravagant Pays d’Oz, il y voit la chance de sa vie. Tout semble tellement possible dans cet endroit stupéfiant composé de paysages luxuriants, de peuples étonnants et de créatures singulières ! Même la fortune et la gloire ! Celles-ci semblent d’autant plus simples à acquérir qu’il peut facilement se faire passer pour le grand magicien dont tout le monde espère la venue. Seules trois sorcières, Théodora, Evanora et Glinda semblent réellement douter de ses compétences…

 

http://fr.web.img3.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/91/98/08/20352592.jpgEncore un fois, Sam Raimi se burtonnise : pas aussi mauvais que le terrible Alice de feu Tim Burton, Oz reste un divertissement en demie teinte. Tantôt laid, indigent et indigeste, tantôt sympathique, voire divertissant, le film de Raimi énerve. Scénario basique, effets visuels entre grandioses et grotesques (les premières minutes avec des fonds bleus ou verts baveux laissent craindre le pire...), gros casting qui se révèle assez décevant, fausses bonnes idées (l'intro en noir et blanc qui provoque, à l'arrivée dans Oz, une overdose vomitive de couleurs criardes et sans goût), intrigue sans imagination... Raimi fait du Raimi commercial comme il le fait, avec plus ou moins de bonheur, depuis Spiderman. C'est-à-dire un cinéma qui fait dans la référence, ressasse deux-trois tics histoire de plaire à la chapelle de fans mais répond, avant tout, à un lourd cahier des charges qui impose le zéro faute : monter une machine à fric. Personnellement, pas ma tasse de thé.

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 13:00

Mia a déjà connu pas mal de galères dans sa vie, et elle est décidée à en finir une bonne fois pour toutes avec ses addictions. Pour réussir à se sevrer de tout, elle demande à son frère David, sa petite amie Natalie et deux amis d’enfance, Olivia et Eric, de l’accompagner dans la cabane familiale perdue au fond des bois…

 

http://fr.web.img4.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/94/37/98/20325909.jpgSurvendu par la presse "spécialisée" comme un film terrifiant (je me marre !), cet Evil Dead version 2013 est tout simplement médiocre (mais pas trop mal mis en image). C'est simple : alors que Sam Raimi (du temps de sa splendeur, il y a très très très longtemps) avait réussi à transformer en or une histoire de départ tout ce qu'il y a de plus banale notamment grâce à l'énergie phénoménale de sa folle mise en scène, ce tâcheron d'Alvarez se croit vachement supérieur et propose une histoire tout simplement stupide et terriblement molle. Résultat, le film, qui ne cesse de vouloir réécrire l'histoire (de l'Evil Dead d'origine) fini par rendre hommage... à l'Exorciste ! Bien entendu, Fede Alvarez, déjà incapable de tenir tête à Raimi, se voit complètement exterminé par la comparaison avec le chef d'oeuvre de Friedkin (car même en clin d'oeil, ça ne fonctionne pas) ! Encore un remake - à l'image du Maniac de 2013 - dont on cherche encore l'intérêt... A fuir.

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 13:00

Dans les rues qu'on croyait tranquilles, un tueur en série en quête de scalps se remet en chasse...

 

http://fr.web.img3.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/90/71/19/20328696.jpgLustig (qui produit ce vague remake !) peut dormir tranquille : le Maniac de Franck Khalfoun est un ratage complet. L'idée de tourner le récit en caméra subjective était relativement intéressante (bien que l'un des atouts de la version originelle fut le mythique Joe Spinell, soit un acteur dont la gueule résumait à elle seule l'esprit du projet). Mais, voilà : encore fallait-il maîtriser le concept et à une ou deux exceptions (dont un plan directement repris d'Enter the Void), c'est raté. Quand Frank (Elijah Wood, hors sujet) se présente "devant" un miroir, c'est toujours selon un axe impossible et la magie n'opère plus.

Si l'on met de côté l'aspect technique (les scènes de scalp sont réussie mais rien de neuf sous le soleil et l'ultime séquence "choc" est ratée, contrairement à celle, grandiose, du Lustig), il reste un film médiocre qui ne parvient jamais à dépasser son modèle : tout est trop long, trop lourd, trop explicatif. La voix (off, forcément) de Frank ne fonctionne pas et son "amitié" avec Anna ne tient pas la route une seule seconde. Autre scorie : Khalfoun jongle entre modernisation d'une oeuvre mythique (qu'est-ce que j'ai pu voir, revoir, écouter, réécouter, sentir et ressentir ce foutu film !) et l'hommage aux 80s. Résultat, un film fortement ancré dans son époque (les années 2000) mais aux colifichets "antédiluviens"... Pas de style, pas de personnalité, du vent, un final totalement foiré. Et revoir les 20 dernières minutes du seul et unique Maniac dans la foulée rend mon jugement encore plus définitif.

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 13:00

Un petit garçon découvre qu'il possède des pouvoirs surnaturels et qu'il n'est pas né sur Terre. Plus tard, il s'engage dans un périple afin de comprendre d'où il vient et pourquoi il a été envoyé sur notre planète. Mais il devra devenir un héros s'il veut sauver le monde de la destruction totale et incarner l'espoir pour toute l'humanité.

 

http://fr.web.img5.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/102/21010252_20130604164913104.jpgGrosse machine de plus de 200 millions de dollars, Man of Steel est loin du film indépendant - avec ses touches visuelles à la Malick - que différentes bandes-annonces voulaient bien nous faire croire. Snyder propose une grosse update le film de Donner et explose, au passage, l'ignoble Superman Returns de Bryan Singer. On en prend plein les mirettes, notamment lors d'interminables - et parfois harassantes pour les sens - séquences de combats titanesques entre Supe et Zod & ses sbires. Mais Man of Steel est toutefois très linéaires et son grand défaut est de ne comporter aucune surprise ni idée originale. On se laisse porter durant plus de deux longues heures littéralement étourdissantes mais on sort de là plus sonné qu'épaté : Snyder, peu délicat, n'y est pas allé de main morte. Il faut dire que son film devait affronter le Star Trek Into Darkness de J.J. Abrams (pas encore vu, au moment où j'écris ces lignes). Pas question, donc, de faire dans la guimauve. Sûr que le film mettra d'accord les fans de blockbusters aux effets monstrueux. Les lecteurs du comics ou les fans de Christopher Reeve seront peut-être un peu déçu de voir qu'une partie du charme est rompu. En fait, ce Superman 2.0, qui respecte certes globalement l'histoire de Clark Kent, a dû tout de même se détacher de l'image poétique et un peu désuète des précédentes adaptations cinématographique pour convaincre un public toujours plus accro au grand spectacle de payer - cher - un billet pour venir en salle. On espère simplement que le prochain - et inévitable - Man of Steel quittera plus rapidement les sentiers battus afin d'éviter le redites interminables telles celles que n'ont pas évités les séquelles d'Iron Man, Spiderman et peut-être même, sans trop se tromper, celle de The Avengers. Pour se rapprocher de la trilogie Batman, d'une qualité globale que le travail de Snyder effleure sans jamais l'atteindre ? On verra.

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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 13:00

Pat Solatano a tout perdu : sa maison, son travail et sa femme. Il se retrouve même dans l’obligation d’emménager chez ses parents. Malgré tout, Pat affiche un optimisme à toute épreuve et est déterminé à se reconstruire et à renouer avec son ex-femme...

 

http://fr.web.img1.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/91/63/08/20343475.JPGOn suffoque devant une telle médiocrité ! Qu'en dire ? Pas grand chose... La réalisation est à la fois hideuse et très médiocre ; le casting est hétéroclite et on souffre devant la pâle partition du falot Bradley Cooper, du come-back foiré de Chris Tucker, du sous-rôle échéant à Robert De Niro ; le scénario tente de revenir aux sources des grandes comédies romantiques/dramatiques américaine mais ne fait que les singer lamentablement.

C'est niais, bête, insupportable par moment et ça ne raconte rien qui ne nécessite tant de moyen (21 millions de $) et tant de prix.

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 13:00

Après la mort de son père dans un étrange accident de voiture, India, une adolescente, voit un oncle dont elle ignorait l’existence, venir s’installer avec elle et sa mère. Rapidement, la jeune fille se met à soupçonner l’homme d’avoir d’autres motivations que celle de les aider. La méfiance s’installe, mais l’attirance aussi…

 

http://fr.web.img6.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/93/46/80/20439903.jpgSans aucun doute le film le plus faible de Park Chan-wook... et pourtant, le travail reste intéressant. En fait, bizarrement, la mise en scène toujours manièrée de Park est plus énervante qu'à l'habitude et semble brasser du vent d'autant que le film, hitcockien, ne décolle que vers le milieu du récit... On est face à un polar sans génie qui ressemble beaucoup à The Stepfather de Joseph Ruben et seules les dernières minutes soulèvent un certain ebnthousiasme. Matthew Goode, en oncle sorti de nulle part, est excellent. Beau gosse au visage poupin, il sait transpirer l'angoisse. Nicole Kidman, elle, reste égale à son statut habituel : glaciale. Elle peine souvent à susciter de l'émotion. Dommage. Quant à Mia Wasikowska, elle interpréte une ado en demie teinte, sans génie. Park Chan-wook signe donc une oeuvre secondaire plutôt agréable à regarder et dont l'angoisse presqu'impalpable évoque lointainement les films, excellents et singuliers de Dominik Moll.

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