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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 13:00

Pour juguler une épidémie propagée par des insectes, le docteur Susan Tyler et son mari Peter Mann manipulent le code génétique des petites bêtes, créant ainsi une génération de clones qui détruit ses congénères. Trois ans plus tard, le remède a donné vie à une espèce mutante qui habite dans les sous-sols de la ville. Ces insectes ont maintenant la taille de l'homme et sont dotés d'un système de camouflage naturel, le mimetisme...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/35/16/38/19076728.jpgGuillermo del Toro propose une film de monstre très premier degré et très cheap.
Le scénario est basique, il n'y a strictement aucune surprise car il ne peut y avoir aucun mystère - à moins de n'avoir jamais entendu parlé du film et encore - puisque ce dernier est le sujet même du film : des insectes géants sèment la panique. En clair : tu sais ce que tu vas voir.

On aurait aimé un peu plus de conviction que cette série B  gentillette qui se contente de suivre les voies tracée par des millions d'autres films du genre. C'est le manque flagrant  d'ambition qui dérange le plus, finalement. Ce genre de réalisation, c'est bon pour la TV.

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 13:00

Jacques Lantier est victime de pulsions meurtrières. Il ne se trouve bien qu’en compagnie de son chauffeur Pecqueux sur la Lison, sa locomotive à vapeur avec lesquels il fait la ligne Paris - Le Havre. Pour son malheur, il rencontre Séverine dont le mari Roubaud, sous-chef de gare du Havre, vient d’assassiner Grandmorin, le parrain de la jeune femme à qui elle avait cédé...

 

http://www.cinematheque.fr/data/photo/2238.jpgD'une noirceur infinie - on y cause pulsions morbides, meurtre et tromperie -, le film de Jean Renoir impressionne par l'inexorabilité et l'intégrité de la cruauté du récit qu'il développe. Adapté du roman de Zola, La Bête humaine - c'est Gabin, immense en Lantier, cheminot transpercé par de brusques accès de folie qui le mène à ressentir l'envie d'étrangler ses maîtresses - version Renoir, dépeint avec force détails (cf. l'ouverture du film) la vie de ces ouvriers du rail, où l'union fait la force y compris jusqu'au drame (le meilleurs ami de Lantier, à qui il avoue le meutre de la vénéneuse Séverine, lui conseillera certes de se rendre à la police mais ne le trahira jamais). Le film est incroyablement bon, et ne cédera jamais quant au réalisme de l'histoire, quitte à ne pas laisser briller la moindre lueur d'espoir : commencée par un meurtre (Roubaud, le mari de Séverine, assassine l'amant de sa femme ; Séverine prévoit de tuer à son tour son mari en se servant de Lantier ; Lantier fini par refuser, lui qui avait déjà, par le passé, été à deux doigts d'étrangler à mort l'une de ses conquêtes ; Lantier et Séverine prévoient une deuxième fois d'assasiner Roubaud en faisant cette fois passer ce crime pour un suicide ; Lantier cède une nouvelle fois à ses pulsions et tue Séverine ; il se suicidera au cours du voyage retour en train...), le film se clot par un nouvel acte de violence. Un chef d'oeuvre d'une perversité et d'une mélancolie à peine croyable.

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 13:00

Les Uni-Sol sont un commando d'élite utilisé lors des situations extrêmes. Ils sont quasiment invincibles et font preuves de compétences physiques surhumaines...

 

http://cdn.mos.totalfilm.com/images/u/universal-soldier-800-75.jpgEn voilà un film que j'ai mis du temps à voir ! Il faut dire que jusqu'à il y a peu, Van Damme n'était pas ma tasse de sang... Pourtant, le gars est largement plus intelligent que ce qu'on a toujours cru (croyance répandue faute à l'alcool et à la drogue, et puis aussi parce que belge), il est bon acteur quand on lui propose un rôle bien écrit (cf. JCVD), c'est un athlète assez accompli malgré l'usage occasionnel de doublures (Hard Target de John Woo) et il est attachant.

Alors, que vaut cet ersatz de Terminator et Robocop ? C'est une grosse série B assez rythmée qui n'a pas trop mal vieilli malgré son cachet années 90 beaucoup plus délicat à digérer que celui des années 80 (j'ai souvent trouvé que l'image des nineties était "molle" et datée).

Niveau scénario, pas de fioriture : ça pète quand ça doit péter et c'est drôle quand ça doit l'être (enfin, pas toujours). Pas de surprises non plus : c'est bourrin et pas subtil. Mais on s'en fout : le final dans le wagon cellulaire (attaqué à coup de grenades  dans Monument Valley) est vraiment réussi tout comme le dernier combat aux images icôniques (à Jean-Claude dans les flammes !) contre Dolph ! Ah, Dolph...

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 13:00

Durant le Deuxième conflit mondial, l'équipage de l'USS Tiger Shark, un sous-marin américain, doit se porter au secours de trois naufragés d'un navire britannique. Cette simple mission de routine va rapidement tourner en cauchemar...

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/35/09/88/p6.jpgEntre agréable reconstitution d'un contexte historique et film d'action, de suspense et d'horreur, Below est plutôt une jolie réussite. Malgré sa réalisation située quelque part entre téléfilm et série B, David Twohy parvient à créer une ambiance étouffante et pesante, même quand le film prend tout à coup des atours fantastiques. Non exempt de défauts - le film fini par tirer un peu à la ligne et son histoire offre quelques rebondissements dont on aurait pu se passer - Below contient tout de même de beaux morceaux de cinéma comme ce militaire qui tente une sortie du sous-marin sans combinaison ni oxygène, ce flingue qui vient à la main d'un des personnages suite à un brusque mouvement dudit sous-marin ou encore ce final se déroulant à l'extérieur de la coque pendant qu'un navire anglais passe au loin... Un bon divertissement, tourné sans fioriture mais de manière solide et réaliste - voir à ce propos l'attaque sous-marine qui n'a pas grand chose à envier au suspense du fabuleux Das Boot - et doté d'un casting compétant. Que demande le peuple ?

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 13:00

Mads et Daniel sont partis comme soldats pour leur première mission dans la province d’Helmand, en Afghanistan. Leur section est positionnée à Camp Armadillo, sur la ligne de front d’Helmand, où ils vivent des combats violents contre les Talibans...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/78/84/60/19481354.jpgDans l'attente de Restrepo, l'autre grand film documentaire (c'est du moins ce qu'affirme dit la rumeur) sur la guerre en Afghanistan, Armadillo constitue un monument du cinéma vérité, de ces films dont les images continuent de hanter la mémoire du spectateur bien après la projection. Loin des images de guerre proposées par la télévision, y compris aux USA (avec ses journalistes embarqués), Janus Metz filme la guerre au plus près (lui et son chef-opérateur avaient même dû rédiger leur testament au cas où..) au risque - volontaire et assumé - de montrer le vrai visage de jeunes hommes issus d'un univers à l'opposée totale de l'Afghanistan. D'ailleurs, l'ambiance du camp d'Armadillo contrastes avec ce à quoi le cinéma de fiction nous a généralement habitué : ici, hors combat et passé l'arrivée des nouvelles recrues, tout est - relativement détendu. On regarde un porno, on fait des tours à moto, on plonge dans un canal... Au combat, on piétine les champs des paysans, on laisse tomber les Afghans qui donne des informations sur les Talibans et l'adrénaline provoque une certaine jubilation après le sordide massacre d'ennemis... En fait, la force du film réside dans le fait que Janus Metz laisse parler ses images sans jamais intervenir lui-même ou utiliser tout procédé artificiel (voix off, interview...). Certes, Armadillo ressemble en tout point à un film de guerre - lors de la projection cannoises, certains spectateurs ne se sont même pas rendu compte que cette histoire était réelle - notamment à cause de l'utilisation faite de la musique, appuyant de manière volontairement classique la dramaturgie du récit. Un sacré film de guerre, en somme. Mais le réalisateur, s'il ne donne jamais son avis, laisse toute latitude au spectateur quant à sa manière de juger (ou pas) ces hommes, ces évènements. Et puis il donne aussi la parole aux Afghans, ceux qui ont souvent tout perdu, ces pauvres gens qui n'ont rien demandé, qui ont successivement subi les invasions russe, talibane puis occidentale sans vraiment comprendre ce qu'il leur arrivait. (tout ça parce qu'une tripotée d'illuminés n'ont rien trouvé de plus intelligent que s'écraser sur les Tours d'un pays où l'Argent est Roi). Du coup, on ne peut que compâtir quand un vieil homme se plaint d'avoir perdu des bêtes dans un bombardement. Ou comprendre le refus de collaborer avec l'occupant de peur de subir les foudres des Talibans. Ou encore accepter que ces jeunes villageois soutiennent ces même Talibans car leur proches sont morts lors d'affrontements avec les soldats occidentaux...

Si Armadillo n'apporte aucune réponse politique afin de sortir d'une crise prête à durer encore très longtemps, il est difficile ne pas reconnaître qu'il s'agit là du travail d'une qualité stupéfiante, qui implique le spectateur d'une manière que le cinéma de fiction est rarement parvenu à égaler.

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 13:00

Après une trentaine d’années de navigation en solitaire, Michel Boujenah a l’impression de faire une sorte de bilan mais qui ne serait pas synonyme de fin et déclare avec un humour ravageur qu’il est « enfin libre » !

 

http://www.lestheatres.net/local/cache-vignettes/L720xH480/boujenah2-4d9ef.jpgFacile. Voilà l'adjectif que l'on a en tête tout au long du dernier one man show de Michel Boujenah. S'il avait été assez brillant et très drôle avec Les Nouveaux Magnifiques (avec Maxo, Julot et Guigui) qui faisait suite aux Magnifiques (première série de portraits de juifs tunisiens), le comédien (toujours aussi sympathique et attachant) revient dans un spectacle avec une sorte de bilan de sa propre existence... ainsi que de celles de autres. Hélas, malgré sa forme olympique, Boujenah a visiblement fait dans la facilité. Usant de ficelles ressemblant plutôt à des cordes, l'acteur en fait trop, joue avec le public jusqu'à l'écoeurement, démontre avec lourdeur, confond burlesque avec grotesque et s'embrouille dans un spectacle finalement pas si drôle et pas si émouvant. Combien de fois sort-il les rames, répétant jusqu'à plus soif le même gimmick ("J'imite très bien la grenouille tunisienne") pour extorquer un rire, aussi idiot soit-il (le gag de la folle dans la salle fini par être vidé de toute sa saveur tant il est essoré par l'artiste). Enfin libre ! s'exclame Boujenah. Mais libre de quoi ? Libre de raconter tout et n'importe quoi, n'importe comment ? Pas sûr que ce spectacle reste dans les mémoires tant il est clair qu'il a été conçu à partir de bases éculées.

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 13:00

L.T. Bonham, un ex-entraîneur des forces spéciales, vit retiré dans les forêts de l'Oregon. Lorsqu'un agent du FBI vient lui demander de l'aide sur une affaire de meurtres perpétrés sur des chasseurs dans la forêt de l'Oregon, il accepte de se rendre sur les lieux du crime...

 

http://www.worldblackbelt.com/images/pages/feb06.21_TheHunted.jpgAvec The Hunted, Friedkin offre un bon gros film très sous estimé. L'ouverture du récit est d'ailleurs hallucinante de réalisme, avec ces combats ultra-spectaculaires se déroulant dans l'enfer du Kosovo de la fin des années 90. Et même si le principe de la chasse à l'homme est classique tout comme le traitement, The Hunted sent tellement la sueur qu'on fini par lui passer bien des défauts.

Plus qu'un film, une expérience tant il est plus question d'un duel "à la vie, à la mort" entre deux hommes (Tommy Lee Jones est encore plus crédible que Del Toro) qu'une énième histoire de course poursuite.

On se régale.

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 13:00

La petite communaute quelque peu marginale de la ville de Perfection est soudain menacee par un monstre sorti de terre, espece de ver geant dote d'une force phenomenale, de multiples tentacules et capable de se mouvoir a grande vitesse...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/35/16/43/19416778.jpg

Je suis longtemps passé à côté du film de Ron Underwood sans savoir vraiment à quoi m'attendre et craignant d'avoir affaire à une honteuse série Z... Action, humour et suspense sont pourtant au rendez-vous. Le tout soutenu par une mise en scène - certes  télévisuelle - sans détour, un casting - Kevin Bacon en tête - sans faute de goût, des effets spéciaux - particulièrement crédibles - utilisant très peu le numérique et des paysages californiens (alors que le film se déroule  à Perfection, petite ville imaginaire du Nevada) particulièrement hostiles. De la série B fantastique dans toute sa splendeur ! A voir et à revoir.

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 13:00

Un banquier véreux reçoit un mystérieux message signé Judex lui enjoignant de distribuer ses biens aux pauvres. Favraux se garde bien d'obéir et commet un nouveau méfait. Mais le jour du mariage de sa fille, Jacqueline, le justicier Judex met à exécution ses menaces...

 

http://somecamerunning.typepad.com/.a/6a00e5523026f588340105359fa371970c-800wiOn ne peut pas toujours prendre de gant sous prétexte que tel ou tel film a été réalisé à une époque où le cinéma ne disposait pas encore des moyens techniques qui sont les siens aujourd'hui, et par un metteur en scène qui offrit précédemment un classique. Après tout, quand Judex sort sur les écrans, nous sommes au début des années 60, à peine trois ans après son immortel chef d'oeuvre, Les yeux sans visage. Et puis, le problème du film de Franju n'est pas vraiment d'ordre technique : le bonhomme sait  plutôt ménager ses effets et mettre en scène. Le reste est affaire de moyens financiers. Non, si Judex frise souvent le ridicule, s'il passe parfois pour un sacré nanar, un vrai film bis, c'est à cause d'un scénario catastrophique et d'un casting raté. Il est clair qu'une partie des comédiens oublie de jouer une fois leur texte balancé. Combien de fois voit-on certains acteurs quitter une pièce sans savoir quoi faire ni où aller ? Combien de fois la direction d'acteur parait défaillante ? Les incohérence sont d'ailleurs légion et l'un (le casting) dans l'autre (le scénario), le film peine à donner vie à une histoire totalement tirée par les cheveux... Plus d'une fois, on sourit devant le ridicule des situations comme lorsque tel personnage enferme une jeune femme dans une maison en ruine et bloque la porte à l'aide d'une poutre, qui voit finalement débarquer Judex et ses hommes de main puis défoncer ladite porte qu'il aurait été si aisé d'ouvrir en enlevant simplement la poutre en question ! Ou encore le détective Cocantin qui croise par hasard une accrobate pile-poil au moment où il a besoin de quelqu'un pour aller sauver un Judex auparavant ridicule après s'être naïvement fait assomer par derrière (quel héros !) ! Dommage, le film commençait fort bien et culminait lors du bal masqué - scène culte - se terminant par le décès - supposé - du banquier, ennemi juré de Judex. Le reste n'est que successions de saynettes ratées, traversées par un héros transparent qui n'a pas plus de personnalité ni de talent qu'un policier quelconque (cf. la scène où il menace Favraux d'enforncer la porte de la chambre dans laquelle il s'est retranché). Hommage raté au cinéma de Feuillade, Judex est finalement plus daté que la version de 1916.

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 13:00

Les vacances d'été sont enfin arrivées et, comme chaque année, Trish et Darry, deux étudiants, frère et soeur, prennent la route pour rendre visite à leurs parents. Sur le chemin, un routier agressif emboutit l'arrière de leur voiture sans raison apparente...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/00/02/33/76/ph2.jpgAssez effrayant voire morbide, le film de Victor Salva propose quelques moments excitants notamment cette séquence du commissariat que je trouve particulièrement bien pensée puisque, pour une fois dans ce type de production, la créature s'en prend à un groupe d'individus (armés, de surcroit et sur leur propre territoire) de manière frontale plutôt que de se limiter à quelques victimes sans défenses, de nuit et le tout sans témoins. Merci Salva. Le reste est plus classique mais pas sans surprise. Jeepers Creepers est glauque, limite malsain, notamment quand on sait d'où provient l'inspiration du réalisateur : à la fin des années 80, Victor Salva abuse sexuellement du jeune acteur principal de son premier film, Nathan Forrest Winters, alors âgé de 12 ans. Salva avoue le viol (filmé) ainsi que ses penchants pédophiles et passe quinze mois en prison. Dans une interview, il expliquera que le Creeper est une sorte de représentation métaphorique de sa maladie... Reste un joli petit film horrifique.

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