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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 13:00

Perdus dans le triangle des bermudes, les passagers d'un bateau chavirent et rejoignent un mystérieux navire abandonné. A bord, ils devront combattre leur côté sombre...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/71/67/47/19149187.jpgLe film se résume tout entier à son titre : Triangle. On trouve une quinzaine de films répondant à ce nom et notamment un épisode d'X-Files, l'un des plus originaux de la série, qui, en plus, utilisait déjà le principe du film (téléfilm, devrais-je dire) de Christopher Smith : "Mulder est recueilli sur un bateau, en plein Triangle des Bermudes. Il comprend bientôt qu'il se trouve en 1939. Les anglais ont bien du mal à croire ce qu'il raconte, lorsque les nazis débarquent à bord, à la recherche du "Marteau de Thor"..." L'épisode, écrit et réalisé en Scope et en plan-séquence par Chris Carter, était particulièrement ambitieux. Tout l'inverse de ce Triangle-là (qui n'a cependant rien à voir avec le film de Ringo Lam). Non content de pomper allègrement les éléments les marquant de The Shining (déambulation dans les coursives du bateau, présence et utilisation d'une hache, chambre et appartement 237, miroir, musique des années 30...), Smith réutilise une trame archi-vue, celle de la faille temporelle où, tel Sisyphe (abondamment évoqué, histoire que tout soit bien téléphoné dès le début), l'héroïne se voit dans l'obligation de revivre 50 000 fois la même expérience : faire naufrage avec ses amis, aborder un bateau, assassiner les siens pour s'en sortir... Malgré des effets spéciaux catastrophiques (sans aucun doute par manque d'argent), le début fonctionne pas mal. Puis Smith se met à radoter et nous subissons une nouvelle fois l'histoire d'un autre point de vue. Ok, comment faire autrement avec ce concept ? Mais le voilà qui en remet une couche et jusqu'au bout, le réalisateur du déjà très inégal Severance ne lâchera rien au point que les ultimes rebondissement du film relèvent du pétard mouillé puisque tout était déjà couru d'avance, téléphoné depuis environ le premier quart d'heure... Triangle n'est même pas ce qu'on est en droit d'attendre d'une série B dans le sens où il s'agit plus d'un pénible exercice réalisé par un petit étudiant en cinéma qui aurait mal digéré des heures et des heures de visionnage de films plutôt que l'oeuvre bancale d'un cinéaste d'avenir. Ennuyeux et vain.

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 13:00

Trelkovsky, d'origine juive polonaise, travaille dans un service d'archives et se lie difficilement avec ses collègues. Il visite un appartement inoccupé dans un quartier populaire de Paris et la concierge lui apprend que la locataire précédente s'est jetée par la fenêtre quelques jours auparavant. Trelkovsky s'installe dans l'appartement...

 

http://cine-serie-tv.portail.free.fr/reportages/18-02-2010/top-10-les-schizophrenes-au-cinema/top-10-les-schizophrenes-au-cinema3.jpgIl est hallucinant (et accolé à ce film, le terme semble particulièrement adéquate) de voir à quel point The Tenant a influencé - parfois avec discrétion - le cinéma moderne et contemporain. Rien que le générique de début impressionne, à la fois visuellement - on pense au mouvement de technocrane du début d'Irréversible de Gaspar Noé - et par son contenu (le nombre de noms de qualité, du casting à l'équipe artistique, est assez sidérant : presque pas un poste qui ne soit tenu par une personnalité de qualité, de Gérard Brach à Roland Topor ; de Sven Nykvist à Philippe Sarde en passant par Jacques Audiard et Alain Sarde...). La réussite de ce film, sorte de Psychose (Hitchcock est omniprésent) halluciné, finalement assez proche de Rosemary's Baby, demeure dans la multiplicité des interprétations possibles. Et, contrairement à un Shyamalan qui signe des intrigues aux révélations finalement univoques, Polanski, lui, laisse le doute... Schizophrénie ? Environnement réellement dangereux ? Anti-sémitisme ? Secte ? Complot ? Paranoïa ? Un peu tout ça ? Tout reste possible et renvoi le spectateur à ses propres doutes mais toujours de manière fondamentalement honnête. Ici réside la force de The Tenant.

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 13:00

Un pêcheur s'éprend d'une citadine aux allures de vamp. Sous l'influence de celle-ci, il décide de noyer son épouse, mais change d'avis une fois sur la barque. Effrayée, la femme fuit en ville. Elle est bientôt rejointe par son mari, désireux de se faire pardonner.

 

http://cinemasights.files.wordpress.com/2010/02/sunrise-grippingimages.jpgChef d'oeuvre du film muet, Sunrise représente un sommet visuel ET sonore puisque ce fut le tout premier film de la Fox a proposer une piste son. Murnau prend pour prétexte la rédemption d'un homme - prêt à assassiner sa femme pour pouvoir en rejoindre un autre, machiavélique - pour nous emmener dans un voyage incroyable (les incrustations du couple dans la rue puis dans la nature sont hallucinantes !), de la campagne tranquille, poétique et austère, à la ville pleine de lumières et d'attractions (en réalité, un immense décor de cinéma). Chaque travelling avant - mouvement déjà largement exploité en 1924 dans le formidable Der Letzte Mann - ou panoramique émeut tant ils préfigurent le cinéma du futur. Quant au couple formé par Janet Gaynor (apparaissant  en blonde, ce qui troubla une partie du public , habitué à la voir en brune) et George O'Brien (ce dernier aurait eu les pieds lestés pour mieux alourdir sa démarche d'homme sur le point de commettre l'irréparable lors de la sortie en barque), leur complicité est impressionnante par son naturel. Un trip dont le récent Enter the Void pourrait l'un des plus évident descendants, 83 ans plus tard...

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 13:00

Gittes, détective privé, reçoit la visite d'une fausse Mme Mulwray, qui lui demande de filer son mari, ingénieur des eaux à Los Angeles. Celui-ci est retrouvé mort, noyé. Gittes s'obstine dans son enquête, malgré les menaces de tueurs professionnels...

 

http://www.film-trip.com/images/chinatown-final.jpegChinatown mérite d'être vu rien que pour son final sombre et désespéré. Pour le reste, ce grand polar noir, qui débute lentement (avec sa pseudo-histoire de mari trompeur) pour mieux nous entraîner, vertigineusement, vers une chute totalement inattendue (les révélations d'un des personnages principaux font froid dans le dos) est maîtrisé de main de maître par un Polanski  virtuose qui ne saurait éclipser cependant l'époustouflant scénario de Robert Towne ou encore ce foutu casting en or avec un Nicholson magnifique de singularité et de nonchalence et une Faye Dunaway en "veuve noire" torturée par un sombre passé. Quant à John Huston, impossible d'oublier sa silhouette massive. Et angoissante. Comme le film.

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 13:00

En 1962, les destins croisés d'un groupe de jeunes dans une bourgade de Californie, autour des courses de voitures, de la musique rock, des soirées et des rencontres.

 

http://www.cinemovies.fr/images/data/photos/2887/american-graffiti-1973-2887-1270442762.jpgFilm à l'origine de la série culte Happy Days - dans laquelle Ron Howard tiendra l'un des rôles principaux - American Graffiti commence de manière un peu nonchalente, un peu ennuyeuse. On y découvre l'Amérique des années 60 (celle, encore  inscouciante malgré la fureur James Dean mais encore puissante) ; ce pays qui, comme aucun autre, étendra son emprise culturelle sur le monde entier, pas encore vraiment au coeur du conflit vietnamien, à quelques années encore de la débâcle. Une époque où se mèlent cruisings, rock'n roll, belles voitures tunées et, dans le contexte du film, les premiers départs pour l'Université, véritable oppotunité pour des millions d'américains de quitter leur bled paumé et enfin vivre leur vie d'adulte. Et c'est à travers les destins  croisés de quelques potes, à travers leurs rencontres, leurs chagrins, leur mal de vivre et leur bonheur passager que Lucas, dans un Scope resplendissant et coloré, à l'ancienne, filme cette bulle qui finira par éclater. Et, en fin de compte, la mayonnaise prend, le film nous touche, certainement par nostalgie. Pas par rapport à cette Amérique que nous n'avons pas connu mais à cause de la disparition progressive de ces moments d'insouciance qui manquent aujourd'hui aux adultes que nous sommes devenus, tant bien que mal.

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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 13:00

Entre sa carrière réussie et sa vie de famille épanouie, l'existence de Nick Hume est plutôt confortable. Pourtant, un soir, alors qu'il fait le plein d'essence avec son fils aîné, Brendan, la route de Nick va croiser celle d'un gang. Son fils n'y survivra pas...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/64/50/51/18794085.jpgJames Wan poursuit sa tentative de s'éloigner de la franchise Saw afin de prouver qu'il est un véritable cinéaste et non un petit malin qui vend du téléfilm gore pour du grand cinéma d'horreur. Ainsi, si Death Sentence tient formellement la route (un film plus lumineux, plus réaliste - fini les décors de sitcom dégénérée - et moins étoffant visuellement), le scénario n'est pas franchement réussi. Que fais Wan dans Death Sentence ? Il lorgne vers les films de vengeance et auto-défense habituels en plongeant son gentil personnage principal dans un deuil impossible de manière à rendre sa réponse toujours plus violete. Et légitime. On connait la chanson. Death Wish, avec Bronson, avait déjà fait ses preuve dans le genre.

Un soubresaut intervient cependant vers la fin du film, au moment où Nick (Bacon, parfait) vient quasiment de s'entretuer avec Billy, le frère de l'assassin de son fils : "You look like one of us. Look what I made you" lui lance ce dernier. "Tu nous ressembles. Regarde ce que j'ai fait de toi". Wan dit-il clairement que la vengeance, si elle est naturelle, n'est pas une solution ? Peut importe, car le réalisateur filme finalement plus une descente aux enfers qu'un film à la gloire de l'auto-justice. Ce qui n'empêche pas une certaine complaisance... Quant au final, il ressemble malgré tout à celui d'un film autrement plus ambiguë : le Falling Down de Joel Schumacher.

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 13:00

Dans leur appartement, la femme et la fille d'un homme d'affaires sont violées, frappées et torturées par deux voyous. L'une meurt et l'autre est traumatisée par le cauchemar qu'elle vient de vivre. Le mari se transforme en justicier et, toutes les nuits, parcourt les rues de la ville afin de retrouver les coupables...

 

http://blogs.amctv.com/movie-blog/death-wish-bronson.jpgArchétype du film d'auto-défense, Death Wish a bien de la chance d'avoir comme tête d'affiche Charles Bronson... Malgré une mise en scène solide typique des années 70 (propre et rythmé), une première agression à la fois très violente et très malsaine (Jeff Goldlum veut pisser dans la bouche de la fille de Bronson), le personnage de ce père et mari (un peu trop distancié à mon goût) qui perd tout peine à provoquer la moindre révolte...  Peut-être est-ce parce que Death Wish joue raisonnablement sur la corde sensible et fait preuve d'un second degré évident, (Bronson fini par tirer sur tout ce qui bouge, même quand il n'est pas directement  mis en danger...) ce qui n'est absolument pas le cas de la majorité des vigilantes qui marcheront ensuite dans ses pas. Sans parler de son cynisme (le sourire final de Bronson qui, quittant la ville pour un air censé être plus pur, trouve dans un groupe de jeunes agités, un argument de plus pour justifier  ses futurs méfaits). Du coup, le message ne paraît plus aujourd'hui si subversif ou scandaleux sauf quand la Police, débordée par la violence de la ville, décide d'arrêter Bronson sans toutefois médiatiser l'affaire afin de préserver son effet sur la population... Ironie du sort : le grand Charles a beau dégainer, il n'arrivera jamais à se venger des agresseurs de sa femme et de sa fille !

Film réac et cynique (donc), Death Wish révèle le portrait d'une amérique où le fric est le nerf de la guerre et provoque de telles injustices que le citoyen moyen se retrouve délaissé et ne doit plus sa survie qu'à lui même : tuer ou être tué.

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 13:00

Ouvrez les yeux. Vous êtes dans un espace clos, sous 1 tonne de terre irakienne avec 90 minutes d’oxygène et pour seule connexion vers l’extérieur un téléphone portable à moitié rechargé. Tel est le destin de Paul, entrepreneur Américain pris en otage et enfermé dans une boîte. Le temps file et chaque seconde qui passe le rapproche d’une morte certaine…

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/72/18/31/19500064.jpgBuried aurait pu, comme bien d'autres, n'être qu'un vain concept. Or c'est une expérience extraordinaire. Une sorte de trip morbide.  Le genre de film qui ne fera pas tâche si vous le rangez à côté d'Enter the Void sur votre étagère de blu-ray... On sort de là lessivé et tourneboulé. Car si Rodrigo Cortés, d'une intégrité et d'un jusqu'au-boutisme sans failles (il ne cède jamais aux sirènes commerciales), signe un film virtuose (y'a pas d'autre mots : faire tourner la caméra dans tous les sens, dans un espace si réduit, relève du prodige), il ne se contente pas de son tour de force et balance sur l'absurdité d'un monde en vase clos, où on peut être viré de son job alors qu'on est mourant, où l'écoute de l'autre devient de plus en plus difficile, où la mort d'un homme vaut mieux que la mise en danger d'une idéologie... Et ces idées-là ne sont pas sous-jacentes : c'est du littéral, dans Buried. D'où la gifle reçue. Et au-delà, un sacré suspense, effroyablement angoissant, au rythme hallucinant (la tension ne baisse JAMAIS), et à l'issue tout sauf illogique et malhonnête... On ne saurait oublier, bien entendu, la performance extrême de Ryan Reynolds. Lui, comme le film - tout deux admirables - fait déjà partie de la Légende du Cinéma.

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 13:00

Serge Pilardosse vient d'avoir 60 ans. Il travaille depuis l'âge de 16 ans, jamais au chômage, jamais malade. Mais l'heure de la retraite a sonné, et c'est la désillusion : il lui manque des points, certains employeurs ayant oublié de le déclarer !

 

http://www.free-landz.fr/wp-content/uploads/2010/04/mammuth-premieres-photos-L-1.jpeg4ème film du duo Kervern/Delépine, Mammuth est une ôde aux petites gens mais aussi à  un géant : Gérard Depardieu. Alors que ça faisait longtemps qu'il enfilait des rôles rarement à la hauteur de sa légende, le voici qui retrouve toutes ses qualités en incarnant Serge Pilardosse, jeune retraité qui va connaître l'ennui  du repos et l'absurdité du système français.

Le film est hilarant (quel casting : Moreau, Adjani, Poelvoorde, Mouglalis, Nahon, Siné, Annegarn, Lochet...). Mais il est touchant aussi (l'embrassade finale entre Serge et Catherine). Il faut voir cette - désormais - énorme carcasse (comme symbole de l'énorme chagrin d'avoir perdu Guillaume, à qui le film est dédié) révèler toute sa sensibilité. Le jeu de Depardieu est parfait, infaillible, ce qui ne lui était plus arrivé depuis 10 ou 15 ans... Que reprocher au film ? Que le duo recycle des idées ? Et alors ? Pour une réutilisée, il y a en dix nouvelles.  Ça fait plus qu'en un an de cinéma français... Car il faut voir avec quelle virtuosité poétique, les auteurs évoquent un abus sexuel (l'hallucinante scène avec l'oncle) ou encore le refus de Serge de devenir retraité (le car de touristes). C'est simple, mais génialissime. Et d'une poésie terrassante. De l'Art. Brut.

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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 13:00

Un jeune paysan, dominé par son père autoritaire, doit se rendre en ville pour vendre du blé, mais revient avec une jeune épouse...

 

http://deeperintomovies.net/journal/image10/citygirl3.jpgPhotographie magnifique, cadrage parfait, pureté de l'écriture et personnages attachants : City Girl (originellement titré Our Daily Bread par Murnau lui-même, qui fini par quitter le tournage après des désaccords avec la production - la Fox profitant par ailleurs pour ajouter une piste dialoguée, bien évidemment désavouée par le réalisateur et aujourd'hui irrémédiablement perdue), malgré une histoire assez classique, est une perle du muet. A travers une histoire d'amour compliquée entre une serveuse de bar - fille de la ville - et un jeune paysan sur les épaules duquel pèse la pression d'un père obsédé par la vente ses récoltes de blé, Murnau - l'immense Murnau - dépeint le quotidien des hommes de la terre (ici, le Minnesota) d'une manière qui n'était plus à la mode à l'époque (nous sommes alors en 1929) : il tourne en extérieur et son film est muet alors que le son existe depuis deux ans déjà (The Jazz Singer sort en 1927). Victime de l'échec de Sunrise (toujours en 27), Murnau le paiera jusqu'à sa mort en 1931, puisque c'est à cause du conflit avec la Fox qu'il quitte les USA pour aller tourner Tabou, à Tahiti, qui sera son dernier film car - comble de l'ironie - il se tue en voiture à Santa Barbara (située à moins de 100 kilomètres) à huit jours de l'avant-première prévue à New-York... On pourra toujours s'imaginer que sans ces désaccords avec la Fox, City Girl finirait autrement (le père de Lem se rabiboche avec sa future belle-fille, alors que le film semblait prendre une toute autre voie lors de la subite révolte des ouvriers) mais, dans le doute, cette avant dernière oeuvre, à la tension sexuelle évidente (Lem aime Kate ; son père la déteste puis la frappe sans que le fils ne réplique, transis de peur ; l'un des ouvriers tente - en vain - de la séduire et de la frustration de son échec naitra l'arrêt de travail des ouvriers alors que la tempête s'approche...) témoigne de la qualité atteinte par le cinéma muet à la fin des années 20, sommet qui, inévitablement, allait entraîner sa disparition. En même temps que celle d'un géant.

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