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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 13:00

A la mort de son père, Charlie Babbitt, homme d'affaires pressé, hérite d'une vieille Buick qu'il convoitait depuis longtemps mais se voit spolié de quelque trois millions de francs versés à l'Institution psychiatrique Wallbrook au profit d'un bénéficiaire anonyme...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/65/43/69/18877059.jpg1988, ce sont mes 11 ans, les JO de Calgary, l'arrivée de la Mega Drive au Japon, la réélection de Mitterrand, la première diffusion française de Dragon Ball chez Dorothée, la libération des otages du Liban, Mike Tyson au sommet, le 747 de Lockerbie... et Rain Man, le film au 4 Oscars. Qu'en reste t-il 22 ans plus tard.

Ben, pas grand chose... Au vrai, le film n'a pas tant vieilli que ça en dehors de sa BO (Bananarama, Clegg...) et de la coupe de Cruise. Le vrai problème, c'est que Rain Man est une coquille vide. Il ne s'y passe rien, et malgré la formidable interprétation de Dustin Hoffman (qui reçut un Oscar pour son rôle d'autiste de génie), l'émotion se fait rare. Et quand on arrive au dernier plan du film, quand Cruise doit se séparer d'Hoffman, la scène ne suscite aucun sentiment si ce n'est d'en avoir fini avec un film tournant en rond pendant 2h10. Scénario médiocre, mise en scène académique et Tom Cruise peinant à insuffler de la vie à son personnage en pleine rédemption, Rain Man ne vaut que pour la performance d'un acteur décidément hors norme : Dustin Hoffman.

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 13:00

Luigi et sa troupe de comédiens se voient contraints par la crise (la fameuse !) de transformer en quelques heures une salle de théâtre en déshérence en restaurant à la mode. Un restaurant ! 

 

http://blog.lefigaro.fr/theatre/BAER%20GRANJON%206%20MIAM%20MIAM.JPGÉdouard Baer est fou. Son spectacle - car Miam-Miam dépasse le simple cadre d'une pièce de théâtre - équivaut à deux heures de rires. Du vrai. Pas du poli. Baer et son équipe inventent à partir de rien. A l'image de cette troupe de théâtre qui, par manque d'argent (il faut dire que la pièce dans la pièce qui se joue en ouverture de Miam-Miam est volontairement navrante...) et couardise, accède aux désirs de deux clients : l'un gère une association et a simplement besoin d'un espace de réception  pour cuisiner et l'autre, tyrannique, prévoit une soirée entre amis dans un grand restaurant. Les quiproquos seront nombreux, évidemment, mais l'art de Baer - l'improvisation - nous plonge directement au coeur du dilemme et tente d'y répondre : comment monter un grand restaurant en quelques heures sans moyen et sans perdre la face ni, peut-être, la vie. Régalez-vous !

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 13:00

 "Je venais d'avoir 19 ans en mai 1982. La vie était belle. J'étais amoureux. Ensuite on m'a demandé de partir sur une base militaire et d'être le tireur du premier tank à traverser la frontière libanaise. Cela devait être une mission d'une journée toute simple mais ce fut une journée en enfer. Je n'avais jamais tué quelqu'un avant cette terrible journée. Je suis devenu une vraie machine à tuer. Quelque chose là-bas est mort en moi. Sortir ce tank de ma tête m'a pris plus de 20 ans. C'est mon histoire."

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/72/43/33/19222807.jpgLa guerre du Liban vue à travers le regard de soldats israéliens enfermés dans un char. Un concept excitant qui donne naissance... à un insupportable navet !

Rien ou presque à sauver de cet incroyable gâchi pourtant si ambitieux sur le papier... Une heure et demi d'ennui abyssal. Comment celà est-il possible ? Psychologie des soldats quasi-inexistante, dialogues d'une pauvreté abyssale, situations sans cesse irréalistes et caricaturales (chaque évènement dramatique est 1) soit ridicule - la première attaque suivie de la bavure - 2) soit extrêmement mal mis en scène et factice (la prise d'otage). L'espace du tank est sous utilisé au possible (incroyable mais vrai) car plombé par une mise en scène sans aucune imagination, faite de gros plans sans fin. Le résultat est affligeant d'amateusime et on apprend rien de rien sur la guerre, le confinement et la gestion humaine dans un tel conflit.

Tout l'inverse du sublime Das Boot...

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 13:00

Nancy, Kris, Quentin, Jesse et Dean habitent Elm Street, au coeur d'une banlieue résidentielle semblable à des milliers d'autres - paisible, proprette et sans histoire... Mais depuis quelques temps, ces cinq jeunes sont hantés chaque nuit par le même cauchemar oppressant : un homme à la voix caverneuse surgit des ténèbres. Vêtu d'un t-shirt rouge et vert lacéré, il dissimule sous un vieux chapeau son visage atrocement brûlé et défiguré. Sa main droite, gantée, est munie de quatre longues griffes d'acier plus tranchantes que des lames de rasoir...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/77/63/81/19441994.jpgNon seulement, ce remake du fameux film de Wes Craven est d'un ennui total mais en plus, la version 2010 de Freddy est totalement ratée. Jackie Earle Haley, pourtant excellent dans Watchmen, subit les conséquences d'un maquillage bâclé (il n'y a  et n'y aura qu'un seul Freddy, qu'on l'aime ou pas : Robert Englund) et de dialogues sans aucune imagination. Pire : le film, à force de multiplier les séquence de cauchemar (dans lesquelles, entre nous, il ne se passe rien), fini par lasser tant la tension due aux apparitions brutales du grand brûlé perdent en intensité. Quant aux origines du personnage (il a abusé d'enfants et fut immolé par le feu par les parents de ses petites victimes), s'il était intéressant d'y faire appel, encore fallait-il que Bayer se montre capable d'y apporter un soupçon de vie... Hélas, il n'en est rien et A Nightmare on Elm Street version 2010 est, cinématographiquement, cauchemardesque.

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 13:00

En rendant visite à ses voisins, Ned Merrill décide de rentrer chez lui à la nage: de piscine en piscine. De là, il rencontre son voisinage et se découvre un peu plus à chaque passage...

 

http://beta.images.theglobeandmail.com/archive/00709/swimmer_JPG_709761gm-e.jpgFilm surprenant au pitch formidable, The Swimmer raconte métaphoriquement la vie d'un homme visiblement dépressif et au-delà, la décrépitude de l'American Dream. Bien qu'un peu naïve, la réalisation - très sixties - de Frank Perry (achevée par Sydney Pollack, qui tourna, entre autre, l'avant dernière séquence mettant en scène Ned et sa maîtresse) est un formidable véhicule pour un Burt Lancaster énorme, éblouissant de charisme, d'une sensualité inouïe mais aussi d'une fragilité latente. Mettant en valeur les performances physiques et sportives de son acteur (qui avait alors 52 ans), Perry nous entraîne dans les doutes de son personnage, au fil de la traversée des piscines de ses voisins. Peu à peu, un portrait se dessine, celui d'un homme meurtri, sans doute endeuillé, qui tente d'oublier - ou du moins refuse d'accepter - une partie de son passé (sa femme va bien, ses filles jouent au tennis et il fera un chèque dès demain à tous ceux à qui il doit de l'argent), comme amnésique.

Le final se révèlera terriblement poignant (Ned fini par retourner chez lui), ultime confrontation entre un homme qui rêvait d'un autre vie et la brutale réalité du quotidien désenchanté. Un OVNI.

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 13:00

Smith mène une vie tranquille sur le campus - il traîne avec sa meilleure amie, l’insolente Stella, couche avec la belle London, tout en désirant Thor, son sublime colocataire, un surfeur un peu simplet - jusqu’à une nuit terrifiante où tout va basculer. Sous l’effet de space cookies ingérés à une fête, Smith est persuadé d’avoir assisté à l’horrible meurtre de la Fille Rousse énigmatique qui hante ses rêves. En cherchant la vérité, il s’enfonce dans un mystère de plus en plus profond qui changera non seulement sa vie à jamais, mais aussi le sort de l’humanité...

 

http://laternamagika.files.wordpress.com/2010/06/kaboom.jpgSensuel, bizarre, acidulé et drôlatique. Un film un peu OVNI, notamment grâce à la manière dont la narration est montée. Araki détourne le concept de teen movie en toutes osant toutes les "sexual intercourses" possibles - ou autres situations gentiment "graveleuses" (l'auto-fellation !) - et lance ses sympathiques personnages (y compris les traîtres de l'histoire...) dans un récit entre rêves, hallucinations, paranoïa, fantasmes et fin du monde (du Richard Kelly décontracté du gland, en somme). Le sexe y est omniprésent, jamais vulgaire alors qu'Araki se retiens peu. Les dialogues sont savoureux, et le rendu visuel de la Red One (la caméra HD qu'utilise, entre autre, David Fincher) permet d'obtenir une image aussi détaillée (la résolution est à tomber) que colorée. A chercher la petite bête, on pourra toujours regretter un final (téléphoné) qui rend la copie un poil anecdotique. Mais si Kaboom reste si rafraîchissant c'est grâce à son joli casting, avec, notamment Juno Temple, l'excellente jeune actrice anglaise de Mr Nobody.

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 13:00

1840, boulevard du crime. Les amours contrariés de Garance et du célèbre mime Deburau, tous deux séparés par d'autres amours : Lacenaire, Frédérick Lemaître et un richissime comte pour Garance, la fidèle, aimante et malheureuse Nathalie pour Baptiste.

 

http://www.marcel-carne.com/wp-content/uploads/fiche-technique-synopsis-revue-de-presse/enfants0.jpgFrançois Truffaut disait de Marcel Carné qu'il n'avait "jamais su évaluer un scénario, n'a jamais su choisir un sujet... Pendant des années on nous a offert des films de Jacques Prévert mis en images par Marcel Carné." (Je me marre. Qu'est-ce qu'on est con quand on est jeune !). L'année de sa mort, en 1984, il avouera pourtant à Carné qu'il donnerait tous ses films "pour avoir fait Les Enfants du Paradis".

Que ne dirais-je pas sur ce film qui n'eut été déjà dit ? Qu'il a embrasé mon coeur de cinéphile ? Qu'il a hypnotisé mon esprit ? Qu'il m'a fait enfin comprendre pourquoi le cinéma était le plus beaux de tous les Arts ? Que pendant plus de 3 heures, j'ai vu à quoi ressemblait vraiment un pur chef d'oeuvre ?

Époustouflante mise en scène de Carné (tout - mais tout - est  absolument maîtrisé, du moindre mouvement d'appareil au plus petit reflet de lumière sur un costume), éblouissant scénario de Prévert (des dialogues à se pâmer),  un casting merveilleux (vénéneuse Arletty, mais surtout deux  immenses comédiens : Pierre Brasseur et Jean-Louis Barrault, qui donnent à eux deux parmi les interprétations les plus mémorables que j'ai vu jusqu'alors). J'en pleurerais tant ce film est merveilleux. Sans doute le plus grand.

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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 13:00

Presque chaque jour, elle vient se recueillir sur la tombe de son mari ; presque chaque jour aussi, il vient bavarder avec sa maman qui est morte. C'est le mec de la tombe d'à côté. Un mâle, un vrai, mais le cœur tendre, cultivateur de son métier. Une passion qui est loin de celle de la dame nourrie, elle, de livres et de philosophie. C'est toute l'histoire d'une liaison improbable.

 

http://www.lefigaro.fr/medias/2009/11/25/40a2738a-d811-11de-b298-73a087e740ff.jpgTiré d'un roman à succès suédois, Le mec de la tombe d’à côté est le récit, fait d'humour et d'émotions, de la rencontre entre deux êtres que tout oppose. Classique. Elle, est une bibliothécaire intellectuelle ; lui, est un agriculteur solitaire. Tous deux se rencontrent dans la mort. Elle est veuve et lui orphelin. Sophie Broustal et Marc Fayet sont crédibles et touchants. Mais à dire vrai, on s'émeut guère de leur rencontre un peu forcée et téléphonée et on sourit plus qu'on rit malgrés quelques répliques croustillantes : "Dans ma famille, on ne frappe pas les femmes, parce que ça serait gâcher la main d'oeuvre" !

Reste une mise en scène inexistante (une scène vide suffisait car à l'exception du jeu de lumières, rien n'a été sérieusement pensé) et un ensemble peu mou du genou, peu inspiré. C'est mieux que du boulevard parisien mais c'est en dessous d'un classique comme 84, Charing Cross Road.

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 13:00

Une soirée bien arrosée d'octobre 2003, Mark Zuckerberg, un étudiant qui vient de se faire plaquer par sa petite amie, pirate le système informatique de l'Université de Harvard pour créer un site, une base de données de toutes les filles du campus. Il affiche côte à côte deux photos et demande à l'utilisateur de voter pour la plus canon. Il baptise le site Facemash. Le succès est instantané : l'information se diffuse à la vitesse de l'éclair et le site devient viral, détruisant tout le système de Harvard et générant une controverse sur le campus à cause de sa misogynie. Mark est accusé d'avoir violé intentionnellement la sécurité, les droits de reproduction et le respect de la vie privée. C'est pourtant à ce moment qu'est né ce qui deviendra Facebook. Peu après, Mark crée thefacebook.com, qui se répand comme une trainée de poudre d'un écran à l'autre d'abord à Harvard, puis s'ouvre aux principales universités des États-Unis, de l'Ivy League à Silicon Valley, avant de gagner le monde entier...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/78/52/54/19537203.jpgFilm après film, David Fincher tisse une oeuvre foisonnante et d'une maîtrise remarquable. Pourtant, lorsque j'ai entendu parler du projet d'un film dont le sujet serait Facebook, je me suis plutôt  inquiété. Voilà une idée bien opportuniste, tout Fincher qu'il soit... En réalité, le vrai sujet du film est Mark Zuckerberg, son concepteur. Soit l'histoire d'un petit génie qui allait créer un site dont le retentissement serait mondial, révolutionnerait la manière de communiquer sur le net et le rendrait milliardaire. Rien que ça. Cependant, comment alors transformer cette histoire - certes fascinante mais vraiment pas spectaculaire - en film ?

En restant sobre, simple et en se limitant aux faits. Ainsi, jamais Fincher ne tombe-t-il dans la facilité du thriller high-tech, aussi rapidement à la mode que ringard ou encore dans l'hagiographie. Le film est d'ailleurs inclassable : l'histoire d'une ascension, sans chute ni jugement moral ou icônisation quelconque.

Aidé par une direction artistique à tomber (vous ai-je déjà dit que la pellicule était morte ?) et un casting nickel chrome (Jesse Eisenberg est carrément troublant), The Social Network est un vrai grand film à la manière de Zodiac : élégant (de superbes mouvements d'appareils et quelle lumière, quelle obscure clarté !), ambitieux, brillant, classique (au sens noble) sans jamais être académique et visuellement parfait.

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 13:00

Eté 1974. Quatre amis partent pour un week-end de détente dans les bois. En chemin, ils sont attaqués par des hommes armés qui les assomment un par un. Ils se réveillent esseulés en plein coeur de la forêt et entendent le son d'un cor de chasse...

 

http://www.elefantzonen.com/wp-content/rovdyr.jpgPlus connu sous son titre international (Manhunt), le film du norvégien Patrik Syversen est un peu à l'image de Fritt Vilt (réalisé par un autre norvégien, Roar Uthaug - j'y reviendrai prochainement) : c'est pas mal fait mais ça n'est pas neuf et surtout, ça n'a pas beaucoup d'idées.

Quand le second "singe" Shining et Halloween, le premier nous la joue Texas Chainsaw Massacre... Pas le premier, ni le dernier. Mais, voilà, à part quelques petit et courts moments d'angoisse, le film est creux, très premier degré et son final n'est pas sans évoquer celui d'un film bien plus réussi : Eden Lake.

Syversen voulait sans doute prouver au monde qu'il était capable de réaliser un film américain de A à Z. C'est réussi. Maintenant, il doit apprendre à réaliser un film. Tout court.

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