Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 13:00

Animé par des envies de grandeur, Omar est déterminé à devenir un soldat du djihad en Angleterre. Avec ses amis, il décide de monter le coup décisif qui fera parler d’eux et de leur cause. Problème : il leur manque le mode d’emploi...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/77/97/49/19442091.jpgChris Morris est resté célèbre pour JAAAAM : série culte, expérimentale, hilarante et profondément absurde, elle contient les germes d'humour et de subversivité (ainsi que quelques comédiens dont la voisine anglaise et le sniper du marathon) présents dans Four Lions.

Doté d'une mise en scène nerveuse, d'un rythme ciselé, d'un humour décapant et référenciel (voir comment Omar explique  à son fils ses mésaventures en Afganistan en utilisant Le Roi Lion !), le film de Chris Morris est une réussite totale malgré un sujet très risqué (rire de l'islamisme et du terrorisme en ces temps troublés est particulièrement délicat) et un final qui ne cherche surtout pas à caresser le spectateur dans le sens du poil (comme 99% des comédies, bonnes ou mauvaises) en choisissant d'aller au bout d'une logique absurde, certes, mais profondément tragique (ce qu'il advient des "four lions" mais aussi et surtout la méthode utilisée pour obtenir des informations de la part du frère d'Omar). Mashallah, bro' !

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 13:00

Spécialiste dans la chirurgie séparatrice des frères/soeurs siamois, le Dr. Heiter décide de faire évoluer sa spécialité en suturant des êtres vivants entre eux...

 

http://moviecrematorium.com/wp-content/uploads/2009/10/the-human-centipede-4.jpgPassé la surprise d'un pitch secoué, il devient évident, au vu de la première heure du récit, que le film de Tom Six ne parviendra jamais à s'élever au-delà de son statut anecdotico-provo-scato-trash.

Doté d'une photographie assez laide (en même temps, on s'en fout : j'aurais mal vu Kubrick passer des heures à faire la lumière et le cadre d'une scène où ses acteurs auraient été reliés ensemble de la bouche à l'anus...), d'un casting raté et caricatural (des victimes trop naïves, un médecin d'obédience nazie ultra-cabotin et surtout, un duo de flics complètement nazes), sans compter un rythme totalement inexistant et une hardiesse uniquement présente sur le papier (le film n'est qu'une plate mise en image de son concept final, sans aucune originalité), seule l'idée de cette ignominieuse situation peut arracher un début de rictus d'horreur au spectateur s'il ne s'est pas endormi avant la fin (j'ai personnellement décroché à plusieurs reprises). Je regrette, par exemple, que l'aspect scatologique ne soit pas plus approfondi (si je puis dire) car c'était là que se situait le véritable esprit trash et provocateur du film : comment, avec autant de liberté qu'une  telle oeuvre  -qui évoque le cas d'un centipède humain - le permet, Tom Six  a pu s'en tenir seulement à l'anecdote ?

Du cinéma bis qui, une fois encore, ne parvient pas à trancher entre humour potache et horreur biologique, au point de délivrer un film mou et tiède. Projeté lors de l'Étrange Festival 2010, The Human Centipede (First Sequence) - difficile à diffuser en salle de manière "normale" - est disponible en dvd et blu-ray Director's cut en Angleterre.

Partager cet article
Repost0
11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 13:00

Deux astronautes, le Lieutenant Payton et le Caporal Bower se réveillent dans leur gigantesque vaisseau spatial après un long séjour en hyper-sommeil...

 

http://www.fantasy.fr/img/upload/Pandorum-20090903-08-maxi.jpgA l'image de la boite à laquelle son titre fait référence (Pandore, jeune femme créée de toute pièce par Héphaïstos sur l'ordre de Zeus, possédait une jarre contenant tous les maux de  de l'humanité et dont l'ouverture lui était interdite...) , Pandorum est un gloubiboulga pas toujours digeste qui part un peu dans tous les sens et que le réalisateur semble avoir eu du mal à canaliser. Plombé par un montage presque catastrophique dès qu'il s'agit de passer à l'action (celle-ci devenant totalement incompréhensible), d'une narration qui ne cesse de développer de fausses pistes et d'un récit trop long, le métrage de Christian Alvart est raté malgré quelques bonnes idées, cependant noyées dans la masse. Du coup, le final perd de sa force alors qu'il devrait nous coller au siège. De la SF de série B, pas toujours lisible, pas toujours crédible, un peu longuette, un peu déroutante mais somme toute pas désagréable à regarder.

Partager cet article
Repost0
10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 13:00

John Nada parcourt les routes à la recherche de travail comme ouvrier sur les chantiers. Embauché à Los Angeles, il rejoint un bidonville où il va entrer en possession d'une paire de lunettes hors du commun...

 

http://www.deep-focus.com/assets_c/2008/12/843_they-live-thumb-728x311-808.jpgSi vous doutez encore de l'engagement politique de John Carpenter, vous vousdevez de voir They Live. Ici, les aliens ne sont pas les symboles d'une Amérique effrayée par l'autre, par l'étranger. Ce sont les symboles du pouvoir et de l'argent. Sans exception, chaque ET dont l'apparence réelle est révélée par le port de lunette noire est "déguisé" en bourgeois. Vous imaginez la suite : maintenant que John Nada a "ouvert les yeux", ne reste plus qu'à se débarrasser de ces créatures infectes qui tentent d'acheter le silence des humains les plus aisés et puissants.

Carpenter filme ainsi cette aventure au cordeau (il faut voir la stabilité de ses travelings) et si le film peine parfois à décoller à cause d'un rytme un peu mollasson (Nada semble parfois évoluer au ralenti) et d'une séquence de bagarre longue et superflue, They Live se hisse sans trop de difficulté au rang de série B SF culte. THIS IS YOUR GOD !

Partager cet article
Repost0
9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 13:00

A la mort de son mari, la comtesse Elizabeth Bathory se trouve à la tête d’un vaste domaine et d’une immense fortune. Aidée de sa confidente, la sorcière Anna Darvulia, Elizabeth étend progressivement son influence, suscitant chez chacun crainte, admiration et haine...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/67/29/06/19313169.jpgTrès beau film de Julie Delpy, The Countess impressionne par sa sobriété et son intégrité. Et même s'il contient quelques petites naïvetés, il fait preuve d'une telle fraîcheur - si l'on peut parler de fraîcheur vu la morbidité du sujet - que la plupart des défauts lui sont réellement pardonnables.

Portrait désespéré d'une femme incomprise - certes ogresse aveuglée d'amour et assoiffée du sang de jeunes filles vierges, qu'elle croit doté de vertues rajeunissantes - dans un milieu dominé par les hommes (non pas dans son entourage mais ceux qui la jalousent), le film de Delpy est une sorte d'oraison funèbre prononcée en l'honneur d'une femme qui, par la faute d'un amour absolu, devint un monstre et fut jugée et condamnée par des individus qui n'en étaient pas moins comme en témoigne - du moins, dans le film - la manière dont elle acheva sa vie.

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 13:00

Jason Todd, le deuxième Robin laissé pour mort  suite à sa confrontation avec le Joker (A Death in the Family), renait de ses cendres sous le masque de Red Hood, un justicier aux méthodes radicales...

 

http://scifimafia.com/wp-content/uploads/2010/04/bat_man_red_hood_dvd_wide.jpgBatman: Under the Red Hood s'inscrit dans la veine de  a précédentes série Tv ayant pour sujet le Dark Knight, Batman: The Animated Series. Fluide, bien écrit et spectaculaire, le film d'animation de Brandon Vietti est exemplaire dans sa réussite à porter à l'écran (même s'il ne s'agit, finalement, que d'un DTV de luxe) l'une des aventures les plus sombres de Batman (parfait mix entre A Death in the Family et Under the Hood). J'irais même jusqu'à dire que Batman: Under the Red Hood surpasse les derniers volets hollywoodiens de Christopher Nolan, Batman Begins (trop explicatif) et The Dark Knight (nettement supérieur et plus proche de la noirceur psychologique originelle du vigilante de Gotham, mais aussi très bavard), non pas de manière purement qualitative mais dans le fait qu'il allie le divertissement  décomplexé à une réflexion sur le mal proche des comics de Frank Miller (toute proportion gardée). Le tout accessible à  (presque) tous, la noirceur du récit, le sadisme des méchants et une violence assez peu asceptisée (le sang coule) en faisant un divertissement plutôt destiné aux adultes. Un régal.

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 13:00

Trois skieurs sont bloqués sur un télésiège...

 

http://www.skinet.com/ski/files/imagecache/gallery_image/_images/200912/Frozen.jpgFrozen fait partie de ces films dont on se demande comment le concept de base (3 couillons prisonniers d'un télésiège) peut tenir la route pendant 1h30... La réponse est la suivante : il n'y arrive même pas. En réalité, le film d'Adam Green (Hatchet, rien à voir !) aurait dû durer une bonne heure de moins tant il ne parvient jamais à maintenir la pression sur le spectateur. Jugez par vous-même : parmi les péripétie inhérentes au genre, nous avons droit à l'un des personnages qui décide de sauter et se brise les jambes (forcément, vu la distance... y'a qu'un personnage de fiction pour imaginer une seconde se relever indemne !), à une première attaque de loups affamés, puis à une  tentative (avortée) de traversée du câble séparant le télésiège du pilône suivi d'une seconde (victorieuse) qui se terminera par une nouvelle attaque de loups affamés, pour s'achever sur un second saut depuis la nacelle, cette fois fragilisée... Autant le dire tout de suite : il ne se passe rien (et le rien est, en plus, répétitif) et le peu d'évènements susceptibles de faire rouvrir l'oeil du spectateur entre deux sommes, sont encerclés par des tunnels dialogués d'une vacuité sans nom (les souvenirs d'école concernant l'un des trois personnages à présent décédé). Mais qu'attendre de mieux d'un tel concept ?

Partager cet article
Repost0
6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 13:00

Ils ont cru qu’il était un simple ouvrier, un bouc émissaire idéal pour porter le chapeau d’un assassinat politique. Ils ignoraient qu’il s’agissait de Machete, un ancien agent fédéral hors pair, une légende...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/66/33/93/19571629.jpgEn dehors de quelques séquences gore et du final, pas grand chose à se mettre sous la dent. Rodriguez rend poussivement hommage au cinema d'exploitation et Dany Trejo, monolithique et jamais crédible, peine à insuffler de la vie à son personnage... Peu d'action, peu de situations originales (même lorsque Machete s'évade d'un bâtiment à l'aide des intestins d'un de ses agresseurs qu'il utilise en guise de corde, la sauce ne prend quasiment pas à cause du manque flagrant de folie) et une mise en scène trop téléfilmesque pour réellement évoquer les dérapages des films auquels Machete fait référence... On est loin de Planet Terror, bien mieux ficelé et bien plus "grindhouse" et on a beau jouer le jeu : Robert Rodriguez est une grosse feignasse et ce gros défaut se ressent tout au long d'un film entre deux eaux, trop sage et lisse pour évoquer l'esprit d'un film des 70s, trop bordélique pour être véritablement divertissant et attachant.

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 13:00

Après un flirt poussé, Yuka accepte de monter dans l'appartement de Sadao, son employeur. Celui-ci la drogue à son insu, l'attache, la fouette, l'insulte et finit par lui raconter la dispute qu'il a eue avec sa femme insoumise et aujourd'hui défunte...

 

http://www.cinetrange.com/wp-content/2009/12/embryon1.jpgC'est à Sade que l'on pense, le récit achevé. Mais pas seulement. Beau (sculpté de noir et de blanc, le film est somptueux) et provoquant (la femme est littéralement rabaissée au rang d'animal), Taiji ga mitsuryosuru toki se révèle être une gifle radicale, forçant le spectateur à regarder de plus près l'envers du décors, non seulement des relations homme-femme mais aussi des rapports hierarchiques dans la Société (certes ici japonaise, mais, comme toute métaphore, le Japon du film est notre Monde à nous, notre petite démocratie à l'occidentale...). La jeune femme ne finit-elle pas, à travers une incommensurable provocation  du cinéaste, par comparer sa situation actuelle avec celle dans laquelle elle se trouve socialement parlant ? De film érotique, tendance bondage, l'oeuvre de Kôji Wakamatsu basculerait-elle dans le brûlot gauchiste ? Sans doute, mais tout n'est pas si simple, si caricatural, car le film, tourné en 5 jours, en Scope et doté d'un budget minuscule (mais que manque t-il, financièrement, au film ?), échappe en réalité à toute analyse. Un OVNI subversif, en somme, qui ne doit rien à personne et explose à la gueule des spectateurs, au risque d'en laisser une majorité sur le carreau tant il se révèle excessif et nous place dans le rôle désagréable de voyeur et de complice.

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 13:00

Une sonde de la NASA s’écrase dans la jungle mexicaine, libérant sur terre des particules d’une forme de vie extra-terrestre. Six ans plus tard, le Mexique et le Costa-Rica sont devenus des zones de guerre désertées par les populations locales, mises en quarantaine et peuplées de créatures monstrueuses...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/79/56/45/19511471.jpgCeux qui s'attendent à un combat entre les humains et les ET façon ID4, Mars Attacks!, War of the Worlds ou même à une cohabitation tendance District 9 (auquel le film est souvent comparé car sorti récemment et évoquant lui aussi, la cohabitation entre deux races), passez votre chemin : ici, le spectacle se fait rare. Mais rareté rime parfois avec qualité. Car Monsters, malgré son titre un peu trompeur (il y a effectivement  dans cette histoire ce qu'on pourrait appeler des "monstres" bien que ça ne soit pas le sujet du film), est l'histoire de la naissance d'un amour. Si, si ! En effet, le contexte extraordinaire (les ET sont là depuis 6 ans et on les a parqué entre le Mexique et les USA) ne sert quasiment qu'à alimenter les sentiments - d'abord inexistants - entre un journaliste arriviste et l'héritière de son patron... Après, c'est vrai qu'on pourra toujours reprocher au film de demeurer trop en surface des choses : tout ça éclot lentement et on ne comprend pas toujours le comment de cet amour naissant (le contexte suffit-il vraiment ?). Sans doute était-il difficile de développer plus en 1h30. Quoi qu'il en soit, à la fin de Monsters, quelque chose se passe et pas seulement entre deux humains... Au final, on est quand même partagé : il ne s'est pas passé grand chose (il manque deux-trois séquences spectaculaires pour réellement rendre les personnages attachants, non seulement pour le spectateur mais aussi entre eux), les créatures font de la figuration et l'histoire d'amour est si peu palpable qu'on a du mal à croire que c'est le coeur du récit. Mais l'ambition et la générosité du projet et le résultat obtenu en dépit du budget (15 000$ !!!)* rendent Monsters finalement suffisamment agrégeant pour perdre du temps à chercher... la petite bête.

 

* il semblerait qu'en réalité, le budget final soit plus proche des 200 000$ (merci à Hugo pour la précision).

Partager cet article
Repost0