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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 13:00

Quelle mouche a donc piqué Mark Whitacre ? Pourquoi un des cadres supérieurs les plus brillants du géant agroalimentaire Archer Daniel Midlands (ADM) décide-t-il soudain de dénoncer les pratiques de sa société et de devenir le chevalier blanc du consommateur ? Se prend-il pour un justicier ? Un héros ? Espère-t-il une médaille ou la reconnaissance éternelle du bon peuple ? Avant d'obtenir tout cela, Whitacre va devoir fournir au FBI des preuves concrètes des manoeuvres illicites d'ADM. Porter un micro, jouer les agents secrets... L'ennui, c'est qu'il a tiré lui-même des profits non négligeables des dites manoeuvres, et que son témoignage, pour le moins... fluctuant, risque fort de compromettre le travail des enquêteurs. Peut-on se fier à cet homme à l'imagination galopante? Y a-t-il la moindre parcelle de vérité dans ses allégations ?

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/68/44/15/19159438.jpgEncore un exemple de film dont le sujet le dépasse en tout point. Si, grâce à l'histoire de ce cadre supérieur mythomane et surtout à l'interprétation sans faille de Matt Damon, The Informant se révèle être un bon moment de cinéma, il n'en va pas de même de la mise en scène de Steven Soderbergh. Si minimaliste qu'on dirait du Woody Allen en petite forme (et par les temps qui courent, ça devient un pléonasme). Soderbergh se contente ainsi d'illustrer son histoire, sans génie (quelque part, on penserait presque à I Love You Philip Morris, tant l'ensemble paraît un poil paresseux), malgré un sens du rythme et  du montage qui évite tout ennui. 

Au final, cette histoire de mythomane qui se voit dans l'obligation d'augmenter la taille de ses bobards pour tenter de faire oublier le précédent jusqu'à ce que la vérité éclate, est quand même un sacré moment dont il est difficile de ne pas se réjouir.

 

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 13:00

Un groupe de touristes qui visite la Nouvelle Orléans se perd dans le bayou où ils sont harcelés par des forces mystérieuses, et notamment par un personnage sinistre nommé Victor Crowley...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/64/81/63/19077174.jpgA force de faire dans l'amusant, Adam Green perd le fil de son récit et oublie de faire peur. Le constat est simple : gore à deux balles, suspense quasi-inexistant (il devient rapidement évident que toute la fine équipe va y passer) et jump scare presque aussi nazes que ceux du Nightmare On Elm street version 2010, Hatchet n'a plus que le rire comme argument et c'est finalement peu car plus le film avance moins il est drôle, car Victor Crowley (sorte de Cynoque mal dégrossi) est loin d'être un joyeux luron et sa prestation faite d'apparitions brutales mais sans cohérence, ne le classera pas parmi les plus grands monstres du bestiaire horrifique.

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 13:00

 À l’aube du treizième siècle, Robin Longstride, humble archer au service de la Couronne d’Angleterre, assiste, en Normandie, à la mort de son monarque, Richard Coeur de Lion, tout juste rentré de la Troisième Croisade et venu défendre son royaume contre les Français. De retour en Angleterre et alors que le prince Jean, frère cadet de Richard et aussi inepte à gouverner qu’obnubilé par son enrichissement personnel, prend possession du trône, Robin se rend à Nottingham où il découvre l’étendue de la corruption qui ronge son pays. Il se heurte au despotique shérif du comté, mais trouve une alliée et une amante en la personne de la belle et impétueuse Lady Marianne, qui avait quelques raisons de douter des motifs et de l’identité de ce croisé venu des bois...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/70/25/56/19441957.jpgD'aucun critiquerons l'aspect classique du film, le sujet rebattu et le traitement sans surprise. Ce serait vraiment passer à côté un merveilleux moment de cinéma (soutenu, il est vrai, par un casting 5 étoiles). Car le Robin Hood version Scott est une impressionnante machinerie de guerre, un truc énorme, qui n'a rien à envier - du point de vue du spectacle - au Lord of the Ring de Jackson, par exemple (les SFX "fantasy" en moins). Tellement énorme qu'on se demande comment de tels films peuvent encore être tournés et demeurer crédibles aujourd'hui...

Bien sûr, Robin Hood 2010 ne révolutionne en rien le cinéma (bien qu'extrêmement soignée et solide au possible, la mise en scène est tout à fait classique) mais, à la manière de Spielberg avec Saving Private Ryan (Scott reproduisant  d'ailleurs clairement l'aspect visuel du débarquement alliés du film de son confrère lors de l'ultime bataille entre français et anglais ; plus tard, il citera directement Barry Lyndon de Kubrick), il s'inscrit durablement dans l'Histoire du Cinéma. Tel un classique.

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 13:00

Le 5150, rue des Ormes se trouve au bout d'une allée tranquille dans une petite ville sans histoire. Suite à une chute de vélo, Yannick frappe à la porte des Beaulieu, une famille menée d'une main de fer par Jacques Beaulieu, et se retrouve séquestré dans leur maison. Le père de famille propose alors un marché à Yannick : s'il arrive à le battre aux échecs, il pourra s'en aller librement...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/69/99/85/19231469.jpgJe dois bien avouer que c'est le premier film québécois que je regarde (ouh, la honte !) et quand on voit ce qu'on se tape en France chaque année comme film de genre pitoyables car terriblement amateurs (dernièrement : La Meute), on en vient sincèrement à se (re)demander si notre cinéma n'est pas à l'agonie pour de bon? comme ce fut le cas du cinéma italien... Et ce ne sont pas les 5 ou 6 vrais bons réalisateurs français qui vont alimenter de manière soutenue la machine à faire de bons films.

Parce que, non seulement Éric Teissier maîtrise son sujet (il est vrai, tiré d'un roman de Patrick Sénecal, maître québécois de l'horreur), mais il sait aussi filmer et en plus, il se permet quelques séquence de suspense et d'épouvante particulièrement bien senties (les diverses tentatives d'évasion de Yannick ; ce qui se passe à la cave - morbide ; le meurtre particulièrement violent d'une enfant...). Ouf ! Et le fait que le film soit francophone - même si, oui, il faut le reconnaître, tous les dialogues ne sont pas audibles pour nous, français et Teissier tombe parfois dans la facilité ou le déjà-vu - enfonce un peu plus le clou du désespoir face à tant de dextérité à raconter une histoire qui tient en haleine, angoisse et retourne.

Ah ouais, au fait, ici, au pays des collabos et du fromage qui pue, 5150, Rue des Ormes - prix du public à Gérardmer 2010 - est uniquement disponible en vidéo... Vive le Québec libre !

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 13:00

Un brésilien plein d’or et des aristocrates suédois en goguette découvrent le Paris du second Empire, ce Paris synonyme de frivolité et d’amusement en tous genres, la ville des plaisirs effrénés réputée dans toute l’Europe pour la liberté de ses mœurs...

 

http://www.laprovence.com/media/imagecache/article-taille-normale/hermes/2010-09/2010-09-28/2010092713143594.jpgBondissante.

C'est ainsi que se résume l'excellentissime adaptation de ce classique d'Offenbach par Alain Sachs. Légèreté, humour, divertissement... La Vie parisienne est ici soutenue par des acteurs fantastiques sachant tout faire : comédie, chant et musique. Plus qu'un opéra-bouffe, c'est une fête pendant plus de deux heures.

A voir et à revoir, tout particulièrement avec cette troupe : David Alexis, Adrien Biry, Emmanuelle Bougerol, Stéphane Corbin, Thomas Dalle, Noémie Delavennat, Hervé Devolder, Isabelle Fleur, Anna Lafont-Jouan, Marie-Charlotte Leclaire, Marion Lépine, Clément Pouillot, Sarah Tullamore.

Un pur régal.

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 13:00

Un monastère perché dans les montagnes du Maghreb, dans les années 1990. Huit moines chrétiens français vivent en harmonie avec leurs frères musulmans. Quand une équipe de travailleurs étrangers est massacrée par un groupe islamiste, la terreur s’installe dans la région. L'armée propose une protection aux moines, mais ceux-ci refusent. Doivent-ils partir ? Malgré les menaces grandissantes qui les entourent, la décision des moines de rester coûte que coûte, se concrétise jour après jour…

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/77/69/73/19441911.jpgDes hommes et des dieux est un film sensible, remarquable de sobriété et de simplicité. Chaque plan, épuré, compte.

Malgré un début qui fait craindre le pire (les premières minutes ne racontent pas grand chose et ne touchent pas particulièrement), la suite augure du meilleur avec, pour seule faute de goût, l'usage artificiel du Lac des Cygnes comme vecteur d'émotion lors d'une scène de repas : Beauvois tente alors de fixer dans le granit ces figures monacales (au passage, citons un casting vraiment fantastique avec, en tête, un Wilson sobre et juste ainsi qu'un Lonsdale lumineux). Contestable en l'état. Mais pas rédhibitoire.

Ainsi, de manière quasi-documentaire - d'où le fait que la moindre erreur se voit démultipliée à l'écran -, le film évoque alors en filigrane - au moins autant que leur quotidien fait de prières mais aussi d'entraide et de liens tissés avec leur frères et soeurs musulmans, sans distinction (ce que l'État algérien leur reprochera) - les conséquences de la colonisation ainsi que les liens indéfectibles qui nous unis, nous, français, au peuple d'Algérie. Mais le discours n'est ni accusateur ni politique : c'est un constat.

La mise en scène est brute (mais toujours soignée et pensée) et elle tente de retranscrire cette période troublée de la manière la plus objective possible bien qu'usant du point de vue des moines (ces derniers n'étant pas des religieux. uniquement dogmatiques comme on peut en voir en France, mais aussi  et majoritairement pragmatiques. Même si la réflexion qu'ils mènent - décider de partir ou non - touche forcément au plus profond de leur conviction). Il n'est donc pas question de proposer un film religieux ou politique. Ni même une enquête policière.  

Des hommes et des dieux se situe au-delà de ces considérations et apporte un éclairage certain sur des faits qui bouleversèrent français et algériens mais parle aux de choix, de fraternité, de responsabilité et de vocation. Quant au fin mot de l'histoire, Beauvois décide de ne pas trancher, de ne pas s'avancer, les possibilités (assassinat islamiste ou bavure de l'armée algérienne) étant multiples.

Voilà un film au sujet duquel il n'est pas besoin de traiter les spectateurs de Nazis afin qu'ils s'en émeuvent...*

 

* Oups ! Décidément, la connerie est contagieuse puisqu'après le diktat des sentiments de Roselyne Bosch, il parait que M. Beauvois a lâché dans Premiere le magnifique commentaire que voilà : "La technique au cinéma, ce n'est pas compliqué, ça s'apprend en vingt minutes. Ce qui compte, c'est la grâce et une morale". Ce qui le met à peu près au niveau artistique d'une Isabelle Mergault. Ça ne remet pas en cause mon avis sur le film mais ça laisse songeur quant à l'idée que certains se font du cinéma... Triste.

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 13:00

1942. Joseph a onze ans. Et ce matin de juin, il doit aller à l'école, une étoile Jaune cousue sur sa poitrine... Il reçoit les encouragements d'un voisin brocanteur. Les railleries d'une boulangère. Entre bienveillance et mépris, Jo, ses copains juifs comme lui, leurs familles, apprennent la vie dans un Paris occupé, sur la Butte Montmartre, où ils ont trouvé refuge. Du moins le croient-ils, jusqu'à ce matin de 16 juillet 1942, ou leur fragile bonheur bascule... Du Vélodrome d'Hiver, où 13 000 raflés sont entassés, au camp de Beaune-La-Rolande, de Vichy à la terrasse du Berghof, La Rafle suit les destins réels des victimes et des bourreaux.

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/70/61/48/19269204.jpg"On pleure pendant La Rafle parce que… on ne peut que pleurer. Sauf si on est un « enfant gâté » de l’époque, sauf si on se délecte du cynisme au cinéma, sauf si on considère que les émotions humaines sont une abomination ou une faiblesse. C’est du reste ce que pensait Hitler : que les émotions sont de la sensiblerie. Il est intéressant de voir que ces pisse-froid rejoignent Hitler en esprit, non ? En tout cas, s’il y a une guerre, je n’aimerais pas être dans la même tranchée que ceux qui trouvent qu’il y a « trop » d’émotion dans La Rafle"."

 

Ces propos, imbéciles et maladroits, sont ceux de la réalisatrice Roselyne Bosch. Sur Facebook, Mathieu Kassovitz ajoutait que ce genre de déclaration ne faisait que nourrir l'antisémitisme le plus primaire... En vérité, Bosch poursuit le travail qu'elle a commencé avec son film : raconter la déportation de la manière la moins "critiquable" possible - du moins, dans les faits exposés - pour ensuite pouvoir se "protéger" des critiques derrière le paravent de l'Histoire. Si je faisais dans le cynisme et voulait lui répondre, je dirai que Le Pen ne procède pas différemment : il balance un une phrase suffisamment ambiguë pour provoquer un tollé mais pas assez dégueulasse pour se retrouver face à la Justice. La fin justifie les moyens, voici la morale de l'histoire. La petite histoire.

Que vaut la Rafle, alors ? Jolie reconstitution (notamment l'intérieur du Vel' d'Hiv'), faits respectés, peu de faute de goût, (sauf les apartés avec Hitler qui paraissent vraiment superficiels) casting correct (bien qu'Elmaleh soit un poil rigide)... Le problème est ailleurs.

En fait, Bosch échoue a donner de l'âme à son récit. Elle s'en tient aux faits, ce qui parait logique mais, cinématographiquement, les sentiments ont du mal à passer. Or, ce que la réalisatrice veut, c'est que le spectateur éprouve de l'empathie à l'égard de ses personnages et donc des vrais protagonistes. Bien entendu, à moins d'être fait de pierre, on est forcément touché par le destin de ces êtres qu'un matin, la police française, notre police, est venu chercher pour les livrer à la mort. Le problème, c'est que ce n'est pas le film qui nous touche. Ce ne sont pas les acteurs ou la manière dont tout ça est raconté. Ce sont les faits. Un jour, des êtres (juifs ou pas, d'ailleurs), parce qu'ils n'entraient pas dans leurs plans,  ont été livrés aux Nazis. C'est aussi simple que ça : la Rafle, aussi respectable soit-il (cinématographiquement, il est académique et ressemble à un téléfilm plutôt richement pourvu), à force de vouloir toucher le plus large public (le travail de Roselyne Bosch est expurgé de toute scène pouvant réellement choquer), fini par ne plus vraiment susciter d'émotion. Or, les faits, on les connait. Ne reste alors qu'un film un peu vain.

La fin, d'ailleurs, est ratée (tout est fait pour toucher le spectateur de manière artificielle - les visages des enfants survivants nous sont occultés jusqu'à ce que l'infirmière les reconnaisse et verse quelques larmes - et le coeur du sujet est complètement éludé - pourquoi ne pas montrer la réalité que fut l'Enfer de la déportation ?) et renvoie l'entreprise au rang d'anecdote. Veut-on donner de l'espoir en appuyant sur le retour de quelques enfants et adultes miraculeusements sauvés ? Il n'a pas sa place ici. La Shoah est un fait historiquement établi et, avec le temps, l'espoir que cette horreur permette l'arrêt de la barbarie humaine est aujourd'hui totalement anéanti (cf. les tragédies du Rwanda, entre autre). Le témoignage de Joseph Weismann ne suffit donc plus.

A force de coller à certains faits (le récit d'un survivant), on oublie les autres. Et si Schindler's List était un film sur l'histoire d'un aryen sauvant quelques milliers de juifs plutôt que sur la Shoah, La Rafle est une gentillette illustration grand public de la plus grand Honte que notre pays ait connu. Et ce film n'est, hélas, pas à la hauteur.

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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 13:00

Jannicke, Morten, Eirik, Mikael et Ingunn, sont 5 jeunes Norvégiens qui décident de partir en vacances dans les montagnes de Jotunheimen, afin de pouvoir faire du snowboard. Alors qu'il sont isolés de tout Morten se casse la jambe. Les 5 amis vont alors se réfugier dans un hôtel abandonné, mais se rendent rapidement compte que l'endroit n'est pas aussi désert qu'il n'y paraît...

 

http://www.fotorola.com/uploads/668f54c4d6.jpgSympathique slasher norvégien, Fritt Vilt distille une bonne ambiance, certes faite de nombreux jump scare mais aussi de purs et honnêtes moments de trouille notamment grâce à cette figure quasi-inhumaine d'assassin des glaces. Une vraie réussite.

Shining est cité à travers un hôtel désafecté aux longs couloirs, perdu dans les montagnes, où un drame a eu lieu dans la chambre 237... Halloween aussi. La mise en scène est sobre et plutôt subtile. La bande de jeune est attachante et s'il n'y avait cette ultime révélation (qui est le tueur ?) assez bancale, le film serait un petit classique. Ce n'est donc pas le cas malgré ses nombreuses qualités mais le résultat est suffisamment bien emballé pour frissonner de temps en temps.

 


 

Pendant l'hiver 2006, quatre jeunes ont été sauvagement assassinés dans les montagnes norvégiennes de Jotunheimen. La seule femme ayant survécu au massacre est transférée dans un hôpital de la région. A son réveil, le lieu est plongé dans l'obscurité et le silence, sans âme qui vive...

 

http://p3.no/wp-content/uploads/2008/10/frittvilt2.jpgFritt Vilt 2 est donc la suite immédiate du 1. A priori, un bon point (vu que le premier opus était agréable). Problème : il n'y a plus de surprises et on a du mal à croire à cet hôpital - qui accueille la survivante du précédent film - quasi vide. Le personnages sont aussi moins attachants et le retour du "croque-mitaine" est plutôt poussif. Cette fois, c'est clair, c'est sur Halloween II qu'on lorgne. Résultat : les meurtres s'enchaînent sans provoquer de vrais frissons. On attend tranquillement la fin du film qui se révèle tout simplement décevante et trop vite expédiée malgré un retour sur les lieux du précédent épisode. Du travail correctement effectué mais au scénario faiblard.

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 13:00

Au XVIème siècle, une bande de mercenaires, s'estimant lésés par un seigneur, enlèvent et violent la promise de son fils avant de semer la terreur dans son château...

 

http://www.cinemotions.com/scripts/slider/image_sorties_id.php?id_image=681311Paul Verhoeven est un grand réalisateur (à quand le blu-ray de Black Book ?), personne ne pourra affirmer le contraire - malgré de petites sorties de route - et redécouvrir Flesh+Blood aujourd'hui tient du bonheur le plus jouissif, tant ce film très 80s, bien que situé au XIVème siècle, parait bénéficier d'une liberté quasi-totale quant à la nature de son contenu (les séquences de sexe entre Jennifer Jason Leigh et Rutger Hauer étant parmi ce qui s'est fait de plus excitant dans le cinéma dit traditionnel).

Ah, les années 70/80...

Je n'en dirai pas plus, Flesh+Blood ne se raconte pas, il se voit et se vit.

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 13:00

Charlotte fuit sa vie. Sur une route déserte, elle prend Max en stop. Max disparaît dans un routier quelques kilomètres plus loin. Intriguée, Charlotte revient sur les lieux la nuit et se fait surprendre par La Spack, propriétaire du bar, femme étrange en charge d'une drôle de Meute. Le combat de Charlotte commence...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/69/28/65/19448543.jpgAmateurs de sensations fortes et adeptes de la série B horrifique US, passez votre chemin : la Meute vous décevra. D'ailleurs, on pourrait élargir le "champ des possibles", comme le dirait Nahon (égal à lui-même dans un rôle un peu plus positif qu'à l'habitude) : vous aimez le cinéma ? La Meute vous décevra.

C'est que le film de Richard péche par excès : à peine le récit commence-t-il que les personnages font leur apparition de manière totalement caricaturale... Dequenne est exaspérante en gadji qui a vachement vécu et trace sa route, du Nord au Sud, en écoutant sa musique, histoire de passer le temps ; Biolay joue à fond sur son physique de grand ténèbreux mais peine à dépasser le stade du monolithe mollasson ; Nahon nahonise, en plus sympa, cette fois, mais ne convainc pas ; et enfin, Moreau démontre la limite de son jeu en campant une redneck à la française rarement crédible. Et tout ce beau monde de tergiverser autour d'une stupide histoire de mineurs zombies située dans des paysages nordistes totalement sous-exploités. Problème de scénarisation et de personnalisation, donc. Mais, pis que ça, si le film est visuellement agréable, il n'en va pas de même quant à sa mise en scène totalement à la ramasse dès qu'il s'agit de créer un tant soi peu de suspense ! Car quand ce ne sont pas les effets qui déconnent (Moreau découpe un pied vraiment trop caoutchouteux et la scène est foutue), c'est le montage qui peine à donner du rythme à une histoire déjà faible ou le choix des angles de vue qui empêche toute visibilité (la découverte des cellules). Tout est téléphoné et ici, une image en amène une autre sans aucune surprise (le final). Quant à l'humour, il n'est pas - mais alors vraiment pas - drôle.

Bref, on s'emmerde, le sang se fait rare et l'effroi plus encore.

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