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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 13:00

Van Dorn découvre que sa fille de quinze ans tourne dans des films pornos. Il décide de la sortir de cet enfer...

 

http://cache.thephoenix.com/secure/uploadedImages/The_Phoenix/Movies/Features/schrade_hrdcr.jpgRéduisant en miettes le nanar de Joel Schumacher (8mm) et faisant montre d'un humour assez hallucinant (voir les déguisements utilisés par l'immense George C. Scott pour faire passer de faux castings de films X afin de tenter de retrouver les "kidnappeurs" de sa fille), Hardcore est un pur produit des années 80, jouant avec les limites de la censure  (le cadre et le montage sont habilement utilisés pour évoquer sans montrer et les extraits porno/SM sont plutôt convainquants bien que totalement factices) tout en évitant de tomber dans la plus pure vulgarité voyeuriste, plus proche - en moins pervers - de Cruising (Friedkin) que du film de l'auteur de l'inoubliable Batman & Robin.

Dommage que le travail de Schrader perde sa force dans des dernières minutes un peu trop propres sur elles...

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 13:00

Les intrigues amoureuses et la vie d'une garnison à Pearl Harbor quelques jours avant l'attaque des Japonais.

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/64/34/24/18834105.jpgImmense classique dont nous connaissons tous les images de la courte mais mythique séquence de la plage où Burt Lancaster se tape embrasse fougueusement Deborah Kerr (ou l'inverse), définitivement plus belle les cheveux humides que permanentés (mais c'était alors la mode de l'époque). A quelques heures d'un évènement aussi considérable - sinon plus - que les attentats du 11 septembre (l'attaque de Pearl Harbor), tout ce beau monde (dont Montgomery Clift et Franck Sinatra, tous deux fantastiques) tente de donner un sens à sa vie militaire à travers des amourettes sans doute éphémères. Mais la tragédie n'étant jamais loin, chaque intrigue (amoureuse ou pas) fini de manière plus ou moins dramatique : Lancaster refuse de devenir l'officier qui permettrait à Kerr de divorcer de son capitaine de mari (qui préfère la tromper, le con !) ; Sinatra subit (et fini par en mourir) les mauvais traitements de Borgnine (excellent en directeur de la prison militaire) alors qu'il se retrouve au trou pour rebellion ; quant à Clift, c'est en voulant se venger de la mort de Sinatra (en tuant Borgnine) qu'il prend un coup de couteau et fini par être tué en revenant au camp militaire, en pleine attaque...

Intégrité (Clift refuse de remonter sur un ring malgré la pression de l'institution militaire ; Lancaster refuse de devenir officier), résistance, courage (Lancaster dans toute sa splendeur), fraternité (Clift venge Sinatra)... Au-delà des mots, From Here to Eternity (sublime titre original tiré d'un poème de Rudyard Kipling) est avant tout une oeuvre humaniste qui, malgré la censure de l'époque, demeure d'une force prodigieuse.

 

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2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 13:00

Un policier new-yorkais est chargé d'escorter à Osaka un criminel japonais. Rapidement, ce dernier s'échappe. Le représentant de l'ordre va alors avoir beaucoup de mal à le retrouver dans un pays dont il ignore les us et coutumes...

 

http://image.toutlecine.com/photos/b/l/a/black-rain-1989-02-g.jpgSolide polar très années 80, avec un Michael Douglas en grande forme. Tout est dit, le film de Scott ne brillant pas par la qualité de son intrigue ni de son scénario. C'est brut de décoffrage : deux flics US doivent mener une enquête dans un pays où tout les dépasse. C'est toujours à la limite - voire plus qu'à la limite - de la caricature. Les américains sont cool, roublard et borderline ; les japonais sont coincés et très à cheval sur la Loi. Et puis ils sont cruels (il faut voir comment fini Andy Garcia !). Tokyo est filmé à la Blade Runner, le rythme est agréable, mais le film manque vraiment de substance et se classe plus dans la catégorie dite "culte" que dans celle des grands films.

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 13:00

En 1957, l'affrontement sanglant entre les paras du colonel Matthieu et les troupes du FLN dans la casbah d'Alger.

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/65/84/78/18899037.jpgAprès un début poussif et maladroit, le film décolle enfin pour ne jamais retomber.

Documentaire et vivant, La Bataille d'Alger autopsie avec froideur une guerre ambigüe menée d'un côté par, entre autres, d'anciens résistants français et de l'autre, des membres du FLN.

Chacun se bat pour sa cause, qu'il croit bonne, et ici, tous les moyens sont bons : torture (côté français) et terrorisme aveugle (côté algérien). Il n'y a ni bon, ni méchant. Seule la population algérienne subit réellement la guerre.

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 13:00

L'Amerique, années cinquante : une bande de jeunes gens, étudiants et autres, s'adonne, pour tromper l'ennui et le mal de vivre, à des jeux dangereux qui ont cette fois une fin tragique.

 

http://www.cinemotions.com/scripts/slider/image_sorties_id.php?id_image=225771 Plus qu'un film : James Dean. Une étoile filante, peut-être le destin le plus tragique d'Hollywood si on le compare à son énorme potentiel (3 grands films, 3 classiques, 2 nominations aux Oscars en deux ans)... Fin, torturé, presqu'androgyne, Dean déplace sa frêle carapace à travers un récit sur la jeunesse américaine et son mal-être. Le film a certes vieilli (mais que les couleurs sont belles !) cependant il constitue un vrai témoignage sur une époque. Le jeu de Dean était fait de nonchalence, paradoxalement accompagnée d'éclairs de violence. Le "premier teenager américain", dit-on. Tantôt fort, tantôt faible. Même Nathalie Wood parait éclipsée par le comédien. C'est dire... La mythique course de voiture jusqu'à la falaise donne froid dans le dos car on ne peut s'empêher de penser que si James Dean s'en était sorti cette fois, il n'y échapperait pas quelques mois plus tard.

Le final dans la demeure abandonnée (Jim, Judy et Platon y trouve un refuge hors du monde avant d'être rattrappés par sa violence) résume bien l'idéal d'une jeunesse en manque de repères, qui se noie dans un univers puritain et stéréotypé, poussée à la fuir pour sa propre survie. IL était tout ça - emblème même d'une certaine jeunesse américaine - bien avant la révolution Elvis et celle, plus tardive, de Woodstock.

Il y a exactement 55 ans aujourd'hui, mourait une icône nommée James Dean.

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 13:00

Début des années 1970, New York. Frank Lucas a vécu pendant vingt ans dans l'ombre du Parrain noir de Harlem, Bumpy Johnson, qui en fait son garde du corps et confident. Lorsque son patron succombe à une crise cardiaque, Lucas assure discrètement la relève et ne tarde pas à révéler son leadership, son sens aigu des affaires et son extrême prudence, en prenant pour auxiliaires ses frères et cousins et en gardant un profil bas. Inconnu de la police comme des hautes instances de la Cosa Nostra, Lucas organise avec la complicité d'officiers basés au Vietnam un véritable pont aérien et importe ainsi par avions entiers des centaines de kilos d'héroïne pure, qu'il revend à bas prix dans les rues de New York. Tandis que Lucas amasse ainsi, en toute discrétion, une fortune colossale, l'inspecteur Roberts du NYPD enquête patiemment sur l'origine et le fonctionnement de ce marché parallèle d'un genre inédit, et finit par soupçonner l'insaisissable Frank Lucas. Une étrange partie de cache-cache commence alors entre ces deux solitaires perfectionnistes dont les destins seront bientôt inextricablement mêlés...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/63/18/22/18791001.jpgLe film pourrait être un chef d'oeuvre du genre. Il n'en sera qu'un classique. American Gangster est un polar solide, rendant admirablement hommage aux années 70 mais il lui manque ce petit quelque chose qui font les grandes oeuvres. Solide réalisation, reconstitution magistrale, excellent scénario et casting impeccable (bien que Denzel soit un peu trop sobre à mon goût). Qu'y reprocher ? Pas grand chose...

Sans doute l'absence d'une ou deux scénes cultes. Tout ça se regarde avec bonheur, c'est du pur cinéma américain, intelligent ET divertissant. Mais le final laisse un arrière-goût amer comme si un rendez-vous avait été manqué, contrairement à celui entre De Niro et Pacino dans Heat... C'est d'ailleurs un peu ce qu'on pourrait reprocher à la plupart des films récents de Ridley Scott. Pas bien grave.

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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 13:00

Pendant des mois, Alan Conway, un parfait inconnu, s'est fait passer pour l'un des plus grands réalisateurs de tous les temps, Stanley Kubrick. Conway ne connaissait rien du cinéaste ni de ses films, mais cela ne l'a pas empêché d'user et d'abuser de la crédulité de ceux qui pensaient approcher le réalisateur aussi mythique que discret...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/35/66/36/18426185.jpgExemple parfait du film qui rate totalement sa double proposition : rendre hommage à Stanley Kubick (le ralisateur et le scénariste étant deux anciens assistants du Maître) et raconter les aventures d'Alan Conway, faussaire. Le tout de manière humoristique.

Doté d'une mise en image pathétique (ça sent à plein nez le cinéma britannique dans sa version la plus académique), d'un rythme mollasson, d'un casting hétéroclite tout à fait insignifiant et d'une interprétation de Malkovitch plus que douteuse (on est presque dans la Cage aux folles), Colour Me Kubrick paraît vouloir se moquer plus que de raison d'un homme qui, bien qu'évidemment malhonnête, n'a finalement pas tant entâché que ça l'aura du mythique réalisateur... Et ce n'est pas en enchaînant les morceaux les plus cultes de la filmographie de Stanley Kubrick - illustrant des images d'une pauvreté incroyable - que la pillule va passer.

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 13:00

La veille de Noël, Bart, Ladj, Thai, Yasmine et Eve quittent une soirée qui a mal tournée. Eve, très allumeuse, les invite chez elle. Mais lorsque la jeunesse des villes se retrouve dans les griffes de Joseph, l'étrange gardien de sa maison de campagne, la rencontre bascule dans le conte sanglant...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/35/61/46/18814028.jpgUne bonne surprise. Chapiron dope un récit Z grâce à une mise en scène énergique et des comédiens attachants. L'hommage à tout un pan du cinéma de genre est évident - trop parfois, car Sheitan ne parvient toutefois pas à y trouver sa place, la faute à trop de situations souvent dédramatisées par l'humour, notamment grâce (ou à cause) de la présence d'un Vincent Cassel grotesque dont le numéro de comédien ne m'a pas plus emballé que ça... Je dirais même qu'il a atteint ses limites avec son interprétation forcée.

On aurait aimé un film plus extrêmiste - ce que laissait penser les premiers avis lors de la sortie du film en 2005. Pourtant, Sheitan reste plutôt sage. Mais c'est sans compter une bête de réalisateur qui sommeille quelque part là-dessous...(cf. Dog Pound)

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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 13:00

Quand il arrive dans une ferme, le révérend Cotton Marcus s’attend à réaliser un simple exorcisme sur un fanatique religieux troublé. Cependant, il est contacté en dernier recours pour aider une adolescente, Nell, possédée par un démon...

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/78/52/69/19473296.jpgSi The Last Exorcism s'était contenté de décrire la mécanique religieuse du point de vue d'un charlatan (après tout, le révérend gagne de l'argent à chacun de ses faux exorcismes) il aurait été autrement plus intéressant. Car le début du film est plutôt fascinant et Marcus est charismatique. Bien entendu, qui dit exorcisme dit épouvante. Et jusqu'à l'apparition mystérieuse de Nell dans la chambre du motel où loge le révérend et l'équipe de tournage - en attendant de rentrer chez eux, leur mission accompli et le reportage bouclé - , tout celà est rondement mené.

Là où ça commence à sentir le roussi, c'est quand les choses se précipitent : l'état de Nell empire, elle blesse violemment son frère, le père refuse toute autre solution rationnelle qu'un exorcisme en bonne et due forme et la nouvelle de sa grossesse ajoute un soupçon de malaise à une histoire qui n'en demandait pas tant... J'ai pensé un moment que la famille de Nell manipulait tout simplement le révérend et les journalistes histoire de donner une bonne leçon aux "gens de la ville".

Hélas, non, comme en témoigne un final qui tombe dans les travers de la plupart de ces documenteurs horrifiques : à vouloir aller au bout d'une certaine logique de parti pris (tout est filmé par une seule caméra, celle de l'équipe Tv), The Last Exorcism plonge la tête la première dans une sorte de pseudo-fantastique bis (cf. l'apparence des flammes) au premier degré et sans aucune subtitlité, qui apparaît plus comme une sorte de seppuku cinématographique (le changement de ton est totalement raté et achève le film) que comme une fin en harmonie avec le discours du début (l'exorcisme est simplement un moyen - monté de toute pièce - de soulager les âmes les plus tourmentées, celles qui se croient possédées par le diable). Du coup, les ultimes minutes du film ressemblent à celles des autres oeuvres du genre : la caméra fini inévitablement par enregistrer les derniers instants de vie des principaux protagonistes jusqu'à ce que l'écran devienne noir... et la plupart des spectateurs regrettent leur euros, se sentant floués alors que tout était déjà joué depuis trois quart d'heure. Tout celà me rappelle le gâchis de The House of the Devil... Et ici non plus, on ne tremble pas.

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 13:00

Au réveil d'un enterrement de vie de garçon bien arrosé, les trois amis du fiancé se rendent compte qu'il a disparu 40 heures avant la cérémonie de mariage. Ils vont alors devoir faire fi de leur gueule de bois et rassembler leurs bribes de souvenirs pour comprendre ce qui s'est passé.

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/70/03/08/19084716.jpgOn pardonnera au film son manque de rythme et la qualité inégale de ses gags. The Hangover vaut surtout par son quatuor en goguette à Las Vegas. Et pour le coup, le mystère au coeur du film (où est passé le marié ?) tient la route, du moins suffisamment pour divertir le spectateur.

Parfois drôle (ce bébé avec lequel on simule des gestes obscènes : à mourir de rire !), parfois pathétique (l'apparition d'un Mike Tyson à la limite de la débilité), le film de Todd Phillips surfe sur son concept (en pompant alègrement Las Vegas Parano) sans trop de prises de risque mais ce que l'on retiendra se situe pendant le générique de fin : les délirantes photos prises durant les heures précédant le blackout de la fine équipe. Hilarant !

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